L’ancien président du CNDD  était ce mercredi face à ses avocats pour répondre presque toutes les questions par OUI.

Sur  la théorie du complot, capitaine Moussa Dadis Camara est resté sur sa ligne de défense. Le complot selon lui a été  préparé et  planifié par Alpha Condé et le général Sékouba Konaté et l’exécutant un certain, Aboubacar Diakité, alias Toumba.

L’avocat affirme avoir effectué  de nombreuses démarches auprès des autorités administratives et judiciaires  pour la tenue du procès, mais en vain.

Pour démontrer le complot, le principal avocat  du capitaine  Dadis Camara, Me  Jean Baptiste Jocamey Haba est parti  de l’exil Burkinabé  de son client qui a dit sa volonté de se mettre à la disposition de la justice de son pays et réclamé la tenue du procès.

Dans cette lancée, Me Jocamey Haba persiste et signe que son client a dit sa part de vérité dans ce dossier. Il a évoqué les démarches effectuées par Dadis auprès de l’opposition pour reporter la manifestation, notamment la rencontre  avec des leaders religieux et sages.

Pour ce qui est du pouvoir communautaire, l’avocat de Dadis a fourni la liste de la hiérarchie militaire et du gouvernement au moment des faits pour prouver le contraire avant d’accuser le parquet du tribunal criminel de n’avoir fourni aucune preuve de l’implication du capitaine Moussa Dadis Camara  dans les massacres.

En outre, affirme l’avocat, son client était de bonne foi en témoigne ses discussions avec les politiques sur le chronogramme de la transition, le fait de caserner les militaires et de demander le report  à cause de la date du  28 septembre qui sont aux yeux de l’avocat, des faits qui démontrent que Dadis n’avait pas la volonté de confisquer le pouvoir à son propre profil.

Justement son client, capitaine Moussa Dadis Camara  a ponctué ses réponses  en jurant  qu’il n’a dit que la vérité.

Toujours est-il que  cette posture n’est pas du goût de l’un des avocats de Toumba qui affirme  que les faits lui collent à la peau  ajoutant qu’en matière pénal, il n’est pas demandé aux accusés de jurer. Poussant le président à suspendre les débats.

A la lumière de tout ce qui précède, Me  Jean Baptiste Jocamey Haba affirme que les arguments du parquet ne tiennent pas la route avant d’ajouter que l’on veut chercher des poux sur la crane non rasée de Dadis qui est victime selon lui d’acharnement.

A la reprise, ces démonstrations ont fait bondir les parquetiers sur leurs chaises. L’empereur des poursuites a estimé que sa stratégie de défense était sans doute ébranlée par les démonstrations du principal avocat de Dadis.

L’un des parquetiers a voulu savoir si Dadis a pris un acte pour nommer le commandant du régiment. Non, affirme Dadis. Alors, Algassimou Diallo a déclaré qu’il a un acte qui a anommé Saa Alphonse Touré au poste de commandant du régiment.

Dadis est revenu à la charge pour dire que le procureur de la République près le Tribunal criminel n’avait pas bien précisé sa question.

J’ai bien précisé ma question, rétorque le parquet.

Alors, Dadis parle d’une question pièce. Ce que le parquet n’a pas aimé et l’accusé parle d’erreur de langage.

A la question sur les nominations, Dadis confirme les propos du parquet que c’est bien le Président qui nomme aux emplois civils et militaires.

Naby Camara pour Guineelive