Il n’est un secret pour personne que la justice guinéenne sous le magistère du ministre Alphonse Charles Wright ne se porte pas bien. De l’avis de plusieurs observateurs, cette justice qui devrait être la boussole de la transition est de nos jours décriée et rabaissée.

Pour preuve, les avocats à travers le Barreau de Guinée viennent d’observer une journée sans justice. Selon le Bâtonnier de l’ordre des Avocats, cette action est une manière pour les hommes en robe noire de dénoncer l’immixtion et l’instrumentalisation de la justice par l’exécutif. Le dossier concernant les domiciles des opposants dont Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR sont des cas palpables.

Ce n’est pas tout, l’arrestation, la détention et la libération des responsables du Front national pour la défense de la constitution, Foniké et ses compagnons est un autre cas qui ne plaide pas en faveur du ministre Charles qui se prend comme le Messi dans l’application de la loi. Il ne faut pas être juriste pour comprendre la violation manifeste des règles de procédures dans les dossiers concernant les anciens dignitaires et les acteurs de la société. Les avocats ont sciemment dénoncé.

Selon une source sûre, le ministre de la Justice et des droits de l’homme compte animer une conférence de presse ce mercredi 17 mai 2023. Mais de quoi parlera Charles Wright aux journalistes. En tout cas pas sur les dossiers des anciens dignitaires, les responsables du FNDC et les acteurs politiques mis sous contrôle judiciaire. Car dit-on, il ne faut pas être magistrat pour dire droit dans ces dossiers ou la vérité est en face.

Nous terminons cet article en disant : « les hommes passent et leurs œuvres restent et demeurent. Faire du bien ou du mal, tu le fais à toi-même ».

Personne ne peut plier les meilleurs magistrats de ce pays. Ils continueront à travailler conformément à la loi pour défendre l’indépendance de la justice.

Le temps est le meilleur juge.

Daouda Yansané