Les putschistes au pouvoir au Niger, ont riposté, le 1er septembre 2023, dans un communiqué, aux propos tenus lundi dernier par le président français Emmanuel Macron sur la situation politique qui prévaut dans le pays.

« Le problème des nigériens, ce sont les putschistes qui les mettent en danger parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme, parce qu’ils abandonnent une politique qui était bonne économiquement pour eux, et qu’ils sont en train de perdre tous les financements internationaux qui étaient en train de leur permettre de sortir de la pauvreté ».
Les militaires au pouvoir au Niger semblent ne pas avoir digéré ces propos du président français Emmanuel Macron, prononcés le 28 août.

La réponse sera proportionnelle car le 1er septembre 2023, dans un communiqué, les militaires ont d’emblée dénoncé ce qu’ils ont appelé « les propos paternalistes ».
« Nos Forces de Défense et de Sécurité sont plus que jamais engagées à poursuivre la lutte acharnée contre les forces terroristes, d’ailleurs soutenues par la France qui prétendait jusqu’ici nous aider dans cette lutte », fustigent les tombeurs du président Mohamed Bazoum.
Ils accusent le président français d’instrumentaliser les chefs d’État de « la CEDEAO pour les obliger à adhérer au projet néocolonialiste d’un autre âge d’invasion du Niger ».
« Les propos de Monsieur Macron et ses incessants efforts en faveur d’une invasion du Niger visent à perpétuer une emprise néocoloniale sur le peuple Nigérien qui ne demande rien d’autre que de décider désormais par lui-même de son destin », ont-elles dit.
Devant un parterre d’ambassadeurs français, le président Macron a indiqué que Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet, appartient à « une minorité ethnique ».

France 24