A l’instar des autres pays du monde, la République de Guinée célèbre en différé cette semaine  la « JOURNEE INTERNATIONALE DES PME » les 22 et 23 novembre 2023 à Conakry.

Cette activité qui regroupe les acteurs privés, acteurs de développement et étatiques, institutions internationales dont les cadres du ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, les chefs d’entreprises et des bailleurs de fonds avait pour Thème « Place et rôle de l’information dans l’accompagnement des PME et les avantages du Contenu Local ».

Après avoir remercier les personnalités qui ont pris part à cette cérémonie d’ouverture, la Directrice nationale des Petites et Moyennes Entreprises et du contenu local a mentionné que depuis 2017, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 27 juin de chaque année, journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises pour servir de tribune de sensibilisation de l’opinion publique sur leur importance dans la concrétisation des objectifs de développement durable.

Selon madame Fanta Bérété, les MPME sont primordiales pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 par le biais de l’innovation, de la créativité, et un travail décent pour tous. « Elles sont à la fois créatrices de fortes opportunités d’emplois et elles génèrent des revenus importants à travers le monde.

De manière unanime, les MPME ont été identifiées comme étant un des principaux moteurs de développement et de réduction de la pauvreté. Sur le marché de l’emploi, les MPME absorbent une part importante de la main-d’œuvre dite vulnérable, c’est-à -dire les femmes, les jeunes et les personnes issues des ménages pauvres.

En milieu rural, les MPME demeurent parfois la seule source d’emploi et de revenu ».

Poursuivant son intervention, elle a souligné : « selon les données fournies par le Conseil International pour la Petite Entreprise (ICSB), les micro-, petites et moyennes entreprises (MPME), dans les secteurs formels et informels, représentent plus de 90% du nombre total d’entreprises et la moitié du PIB mondial, pour 60- 70% des emplois dans le monde ».

En Guinée, selon Fanta Bérété, les MPME sont généralement des moteurs de création d’emploi, des pépinières d’innovation et d’esprit d’entreprise. En augmentant le nombre d’acteurs et par l’exercice de concurrence, elles peuvent accroitre le rendement, contribuer à la croissance et favoriser le développement économique.

Les recherches récentes indiquent en effet que la croissance économique des pays pauvres s’accompagne d’un accroissement plus que proportionnel de la part des petites et moyennes entreprises.

La part de ces MPME dans l’emploi et le PIB est d’environ 30 % et 17 % dans les pays à faible revenu, mais s’établit aux environs de 60 % et de 50 % dans les pays à revenu élevé.

La réalité dans beaucoup de pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne, est que le secteur des MPME occupe une place relativement marginale dans l’écosystème économique intérieur.

Tout en ajoutant que même si ce sont les MPME qui génèrent le plus d’emplois, elles font face à de nombreux défis au cours de leur développement. « L’accès aux services financiers est souvent cité comme l’un des premiers obstacles. D’après la Banque Mondiale, entre 200 et 245 millions d’entreprises n’ont pas accès à des prêts bancaires ou à un découvert malgré leurs besoins. Certaines d’entre elles bénéficient bien d’un prêt mais considèrent toujours l’accès au financement comme un obstacle. Plus de 90% de ces entreprises sont des MPME ».

Les micros, petites et moyennes entreprises jouent un rôle particulièrement important dans nos pays. Elles constituent une source majeure d’emplois, de revenus et de recettes à l’exportation.

Ainsi, pour réussir, les MPME doivent pouvoir bénéficier non seulement de conditions propices au développement de leurs activités, mais de structures de soutien efficaces

Je mesure, a-t-elle dit, toute l’importance des micros, petites et moyennes entreprises et c’est à juste titre que le ministère a entrepris des reformes pour mettre en place un cadre institutionnel et infrastructurel pour améliorer l’assistance aux MPME au regard de leur rôle et de leur densité.

« Ces réformes engagées par le ministère constituent la matérialisation de la volonté politique de nos autorités qui vise à faire des micros, petites et moyennes entreprises le véritable levier de la croissance économique de la Guinée ».

Ce n’est pas tout. La directrice dit être consciente des difficultés  rencontrées par ces MPME qui sont entre autres :« le faible niveau de formalisation des entreprises ; le manque d’assistance financière adaptée, l’accès substantiel aux marchés, le poids des manœuvres fiscales, l’absence de banques de données fiables et les conditions d’accès au crédit trop rigoureuses », a-t-elle conclu.

Thierno Abdoulaye Diallo et Madame Fatoumata Sangaré, tous entrepreneurs ont salué la tenue de cette journée des PME en Guinée. Ils ont soutenu que cette initiative rapproche davantage, les décideurs, chefs d’entreprises et bailleurs de fonds.

Selon les informations obtenues, plusieurs thématiques seront débattues courant ces deux jours d’échanges. Il s’agit  entre autres de :

Informations sur le rôle et mission de la DNPME-CL et les structures et institutions partenaires ;

Informations sur la formalisation des MPME ;

Informations sur l’accompagnement technique et financier ;

Informations à l’accès aux marchés ;

Procédure ou condition d’obtention d’agrément ;

Procédure ou condition d’obtention des avantages à concéder aux MPME ;

Présentation de la loi portant Contenu Local et ses avantages ;

Problématique de la qualité des produits pour la croissance des MPME ;

Expositions / remise de Satisfécits ;

Échanges B2B entre les MPME

Daouda Yansané pour Guineelive