Dans une déclaration publiée sur sa page Meta, il dénonce ce qu’il appelle une « farce judiciaire » :
« Je dénonce la farce judiciaire qui s’est jouée ce mardi au Tribunal de Première Instance de Kaloum. Sur la base d’accusations aussi grotesques qu’inquiétantes, le président du MODEL, Aliou Bah, a été condamné à deux ans de prison ferme pour offense au chef de l’État. »
Selon Cellou Dalein Diallo, le seul tort d’Aliou Bah serait d’avoir exercé son droit fondamental à la liberté d’expression :
« Son ‘délit’ ? Dénoncer les dérives autoritaires et les atteintes systématiques aux droits humains perpétrées par une junte ivre de pouvoir. Cette sentence absurde, digne des régimes les plus liberticides, ne saurait être interprétée autrement que comme une tentative d’intimidation pour réduire toute opposition au silence. »
L’ancien Premier ministre a également condamné fermement ce qu’il perçoit comme une escalade autoritaire en Guinée :
« Ce verdict révoltant marque une journée funeste pour la démocratie, les libertés et les droits humains en Guinée. Il vient s’ajouter à une longue liste d’actes liberticides d’un pouvoir prêt à tout pour faire taire les voix dissonantes. »
Cellou Dalein Diallo exige la libération immédiate et inconditionnelle d’Aliou Bah et appelle le peuple guinéen à ne pas céder face à ce qu’il qualifie de « terreur judiciaire ».
Cette condamnation intervient dans un climat politique tendu, où les voix critiques du régime affirment être de plus en plus ciblées par des décisions judiciaires qu’elles jugent arbitraires. L’affaire Aliou Bah s’ajoute ainsi à une série de polémiques mettant en lumière les défis liés à la démocratie et à la liberté d’expression en Guinée.
Alkhaly Condé