Pour rappel en décembre 2008, capitaine Moussa Dadis Camara prenait le pouvoir au lendemain de la mort du Général Lansana Conté qui aura passé un peu plus de 24 ans au pouvoir.
Et pour rafraichir les mémoires, puisque c’est le plus récent, il avait fait comme le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Il a juré sur tous les cieux et les saints qu’il est venu juste pour balayer la maison Guinée qui restait sale, puis organiser des élections libres et transparentes pour rendre le pouvoir aux civiles.
Elections à la quelle, ni lui, ni le premier Ministre encore moins les Ministres et membres des institutions de transition ne sauront candidats. Mais au fil des mois, son discours avait radicalement changé. La suite est connue après les tragiques évènements du 28 septembre qui restent encore vivaces dans les esprits 16 ans après le drame.
Alpha Condé puisqu’il s’agit de lui avait donné un « laisser voler les deniers publics » aux Ministres, hauts fonctionnaires et parlementaires en toute impunité. Preuve que son ancien chef de parlement Amadou Damaro Camara, son ancien premier Ministre Kassory Fofana, son ancien Ministre de la défense nationale en charge des affaires présidentielles, Dr Mohamed Diané, Dr Ibrahim Kourouma de l’éducation nationale et bien d’autres anciens dignitaires croupissent en prison.
D’autres plus chanceux comme Michel Kamano, Oyé Guilavogui, Aboubacar Makhissa Camara, Malick Sankhon et bien d’autres sont en exil doré chez les blancs, loin de la misère noire des Guinéens.
Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya arrive le 5 septembre 2021 pour débarquer à son tour un certain Alpha Condé, opposant historique qui a fini par confondre la Guinée à une propriété privée. Alpha perda même la notion de la démocratie pour la quelle il s’est battu toute sa vie durant. La suite est connue avec un troisième mandat qui a divisé les guinéens. Son départ a été salué par la majorité des guinéens.
Mamady, cet ancien légionnaire de l’armée française a marché également sur toutes ses promesses. de la justice comme boussole qui orientera tous les guinéens à la refondation puis à Simandou 2040 que les les guinéens ne cessent de questionner avec le battage médiatique qui entoure le machin que la Banque mondiale a refusé de financer, il faut dire que les guinéens sont confus et ne se retrouvent pas avec des commentaires creux.
Mamady Doumbouya puisqu’il s’agit de lui reste aux affaires trois ans après son arrivée. Mais comme Dadis Camara; ses plus proches soutiens, notamment les membres du CNT sont sous pression. Il est vrai que les membres de ce machin qui rassemble et qui ressemble aux guinéens pour paraphraser Dansa Kourouma sont bien payés et entretenus aux frais du contribuable guinéen. Mais les structures faitières, notamment partis politiques et société civile demande humblement à leurs membres de quitter le navire CNT. Avec Dadis, les problèmes avaient également commencé comme çà avant d’atteindre le point culminant avec la tragédie du 28 septembre 2009.
A n’en pas douter, les prochains mois seront décisifs, à en croire aux politiques et activistes de la société civile qui se fixe pour objectif de vider le CNT de sa substance.
Il reste maintenant à savoir si Mamady Doumbouya comprendra comme les philosophes qui aimaient dire que « les difficultés du passé deviennent toujours des causes déterminantes des succès à venir et la victoire finale ne s’obtient que par une série de défaite. ».
Mohamed SOUMAH