Le gouvernement guinéen a annoncé, ce jeudi, l’interdiction de la transhumance transfrontalière sur l’ensemble du territoire national pour une durée de 14 mois. Cette mesure, en vigueur du 1er janvier 2025 au 1er mars 2026, vise à préserver la paix sociale, protéger l’environnement et mieux gérer les ressources naturelles.
Dans un communiqué conjoint, les ministres de l’Administration du territoire et de l’Agriculture, Ibrahima Kalil Condé et Félix Lamah, ont justifié cette décision par plusieurs facteurs, notamment le manque d’espaces pastoraux aménagés, la sécurité des populations et la nécessité d’éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Toutefois, cette interdiction ne concerne pas les animaux destinés à la commercialisation et à la consommation. Leur importation restera possible, sous réserve d’une autorisation préalable délivrée par le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, en conformité avec les articles 41 et 42 du Code de l’Élevage et des Produits Animaux.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où les tensions entre agriculteurs et éleveurs ont souvent donné lieu à des conflits, exacerbés par la raréfaction des ressources et l’impact du changement climatique. Le gouvernement entend ainsi anticiper d’éventuelles crises et renforcer la sécurité alimentaire et environnementale du pays.
Daouda Yansané