Tous les week-end, les samedi plus précisément, les formations politiques qui ont l’épée de Damoclès sur leurs têtes rallient le quartier général de leur formation politique pour dénoncer les dérives de la junte militaire au pouvoir.
Pratiquement, les politiques malgré la peur bleue qui règne en Guinée depuis trois ans avec des assassinats ciblés et autres disparitions forcées, les hommes politiques dénoncent les pratiques peu catholiques de la junte.
A propos, le dicton populaire est bien connu en Guinée, »en dansant avec aveugle, il faut le plus souvent le toucher pour éviter qu’il ne crois seul sur la piste’ ou le podium ». Il faut occuper le terrain, dit-on.
Dans cette guerre lâche, il faut dire que les activités des partis politiques restent suspendues pour la plupart et les mouvements comme la liberté de manifester, de protester et de revendiquer reste interdits. Ceux qui y essayent sont embastillés pour une destination inconnue, ce, sans aucune autre forme de procès.
Pour son départ du pouvoir, le chef de la junte Mamady Doumbouya joue avec des promesses et des calendriers. Pour le reste, plus rien.
Sur le sujet, le propos est bien connu en Guinée. « Ma parole n’est pas une montagne à déplacer ». C’est tout dire. Les responsables en Guinée peuvent dire une chose aujourd’hui et dire le contraire demain sans aucune autre forme de procès.
En lieu et place de l’organisation des élections libres et transparentes comme promis, place à présent au jeu de mot (Refondation, Simandou 2040, Une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble)… excusez du peu pour la sottise de ceux qui tentent sans parvenir de gouverner la Guinée. Ils ne sont certes pas, nous voulons nommer les guinéens « intelligents », signe peut être qu’ils ne comprennent rien de ces jeux de mot face à l’immensité de leurs problèmes et des défis à relever.
La chose la mieux partagée reste la misère, le calvaire et la recherche du quotidien de plus en plus introuvable
Alors en Guinée, quelle stratégie pour l’opposition afin de déloger le chef de la junte ?
C’est en tout cas, le sentiment qui domine dans les débats teintés le plus souvent par la fatalité.
Nous « nous en remettons à Dieu », c’est la complainte des guinéens.
En attendant donc de voir l’horizon s’éclaircir pour la Guinée, des promesses fallacieuses venant des responsables se poursuivent et inondent le quotidien des guinéens, mais pour combien de temps encore ?
Mohamed SOUMAH