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Immersion gouvernementale : combien ça coûte en terme financier au contribuable guinéen ?

En dépit du fait que les Ministres de la République ont leurs représentants dans le pays profond à travers des gouverneurs, préfets et les collectivités décentralisées, l’ensemble des membres du gouvernement a entamé mardi une tournée dans les 33 préfectures de la Guinée.

Cette tournée pompeusement appelée « immersion gouvernementale » a commencé par la préfecture de Kankan, chef-lieu de la région de la haute Guinée et touchera toute la Guinée.

La grande mobilisation de Kankan selon les opposants aux régimes militaires n’est pas fortuite. Beaucoup d’argent ont été distribué pour prendre les personnes aux quatre coins de la Guinée pour les acheminer à Kankan, crois savoir l’opposition.

Les acteurs politiques de l’UFR en passant par l’UFDG, Faya Milimono, les activistes politiques et autres sont très amer et affirment ouvertement que la fameuse immersion gouvernementale dans les 33 préfectures  n’a qu’un seul but à savoir la promotion de  la candidature du Général Mamadi Doumbouya avec comme moteur pour la mobilisation des hommes,  la dilapidation des fonds publics pour acheter les consciences.

Au niveau des sites d’information générale, votre quotidien en ligne Guineelive a choisi les morceaux des réactions pour vous…

« ANAD parle de trois ans de gestion chaotique: Après trois ans de promesses non tenues, la situation ne fait qu’empirer. Le peuple guinéen n’a que faire de ce tourisme politique déguisé en mission gouvernementale. Il n’attend pas des visites spectaculaires, mais des actes concrets, des solutions réelles, des décisions courageuses. Derrière cette opération de communication se cache une ambition personnelle : prolonger un pouvoir qui a déjà montré ses limites. Nous ne sommes pas dupes. Il s’agit d’un stratagème politicien destiné à manipuler l’opinion et à légitimer l’inacceptable. »

Boubacar Biro Barry: « A notre avis, dans la situation actuelle de notre pays, cette immersion n’est ni nécessaire ni opportune. Nous voulons avoir une gestion saine de transition afin qu’au moins en 2025, nous puissions organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.On a l’impression qu’on ne sait vraiment pas où on va. Or, il fallait tirer les leçons du passé de l’année 2024 en matière de gestion transitoire. Nous avons assez d’obligations et nous sommes passés à côté du sujet. Il faut donc plutôt s’atteler à corriger cela, mais pas à travers des initiatives de ce genre, qui, à notre avis, s’inscrivent dans une démarche populiste ou de propagande électorale ».

En trois ans de gestion chaotique, c’est la deuxième initiative de ce type, sans compter les innombrables missions stériles du CNT. Tout cela est financé par l’argent du contribuable guinéen, sans le moindre impact positif sur la vie des citoyens. Les résultats sont accablants : pauvreté endémique, corruption généralisée des cadres, détournements de fonds publics, enrichissement illicite d’une élite déconnectée des réalités, infrastructures délabrées — écoles abandonnées, hôpitaux vétustes, routes impraticables, marchés insalubres…Après trois ans de promesses non tenues, la situation ne fait qu’empirer. La cherté de la vie est devenue insupportable, l’inflation écrase les familles, le pouvoir d’achat s’effondre et la précarité économique et sociale s’intensifie. Le peuple guinéen n’a que faire de ce tourisme politique déguisé en mission gouvernementale. Il n’attend pas des visites spectaculaires, mais des actes concrets, des solutions réelles, des décisions courageuses.

Derrière cette manœuvre de communication se cache une ambition personnelle : prolonger un pouvoir qui a déjà montré ses limites. Nous ne sommes pas dupes. Il s’agit de stratagèmes politiciens destinés à manipuler l’opinion et à légitimer l’inacceptable.

Restez concentrés sur l’essentiel. Luttez pour votre survie dans un pays où l’État préfère maintenir le peuple dans la précarité pour mieux le contrôler.  Face à ces mascarades, l’indifférence est la réponse la plus éloquente au cynisme du pouvoir.

L’histoire est implacable. Le capitaine Dadis Camara a été condamné pour sa responsabilité de commandement. Que cela vous serve de leçon : l’histoire ne pardonne pas. Le peuple de Guinée mérite mieux que des illusions et des discours creux. Il mérite la vérité, la justice et des solutions à la hauteur des défis auxquels il est confronté », souligne la Commission Communication de l’ANAD.

 

Naby Camara pour Guineelive