Dans une de nos publications la semaine dernière, votre quotidien en ligne Guineelive le notait. Depuis plusieurs décennies, l’éducation nationale est laissée pour compte. Les Ministres de la République n’ont pas de préoccupation particulière pour remonter l’école guinéenne du trous. Ces Ministres s’occupent de la forme et non du fond. ce, pour une raison bien connue. L’organisation des examens nationaux est synonyme de gros sous. Le budget s’élève à plusieurs centaine de milliards de GNF.
Ainsi, tous les programmes, projets, formations, études tournent autour de l’organisation des examens nationaux. Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) ne s’occupe que de ça.
Dans une note adressée aux directeurs préfectoraux et communaux de l’éducation, la réouverture exceptionnelle de la plateforme d’inscription en ligne pour les examens nationaux de la session 2025 a été annoncée.
Selon la note circulaire, l’objectif est de donner une dernière chance aux candidats n’ayant pas pu s’inscrire dans les délais.
La date limite de l’ouverture de la plateforme sera du 14 au 28 février 2025 déclare le département en charge de l’éducation nationale ajoutant selon la note qu’aucune inscription ne sera acceptée au-delà de cette date.
Les inscriptions se dérouleront selon le calendrier suivant :
Remontée des listes des candidats en session reculée : du 14 au 20 février 2025
Validation des diplômes des candidats venant de l’étranger : du 14 au 20 février 2025
Inscription des candidats sur la plateforme : du 14 au 28 février 2025.
Qui parle de plateforme en ligne parle de l’outil informatique. Qu’en est-il de l’utilisation de l’outil informatique et de l’internet dans les écoles par les élèves, enseignants et encadreurs? Combien d’ordinateurs dans les écoles?
A propos, il faut dire que ils sont nombreux les apprenants qui n’apprenne parler de l’outil informatique pour la première fois à l’Université où il est demandé aux étudiants d’aller faire des recherches dans les Cybers avec le système LMD. Un système galvaudé avec la charrue qui a été mis avant les bœufs. Pourtant, c’est à l’école primaire que les élèves doivent commencer à apprendre les bases de l’outil informatique.
Puisqu’il s’agit des examens nationaux, les autorités en charge du système éducatif national sont invitées à prendre toutes les dispositions pour permettre aux candidats de finaliser leur inscription à travers le site officiel www.dgecs.com avant la clôture définitive du processus. Ce qui est bien dit.
Seulement voilà, il sera difficile pour ne pas dire impossible pour les Ministres en charge du système éducatif guinéen de qualifier l’école guinéenne sans que les acteurs que sont les élèves et leurs maîtres ne soient qualifiés.
Qu’en est-il de l’état des écoles, le niveau des formateurs et des encadreurs, le matériel didactique, l’état des bibliothèque? Toutes ces questions et bien d’autres restent en suspens. Difficile donc de relever le niveau des apprenants si rien n’est pas pour faire face aux problèmes qui assaillent l’école guinéenne.
Mais puisque l’organisation des examens nationaux est une histoire de plusieurs dizaines de millions de dollars et l’enrichissement illicite le sport favori des Ministres, il faut utiliser l’argent des examens nationaux par tous les moyens possibles. Pourvu que ça soit justifier à travers des formations, remise à niveau et autres organigrammes budgévores.
Ousmane CISSE