S’il y a un gouvernement qui a pesé de tout son poids pour museler la presse dans l’histoire sociopolitique de la Guinée, c’est bien la junte dirigée par Mamady Doumbouya.
L’actuel Premier Ministre chef du gouvernement, jadis ami de la presse n’a pas fait grand-chose pour changer la donne. Au contraire, Bah Oury a plutôt enfoncé les journalistes de manque de professionnalisme.
Plusieurs mois après, le chef du gouvernement se rappelle au bon souvenir de la presse
lors d’une rencontre avec les journalistes dans la région de Kankan. C’était lundi 17 février 2025,
Le Premier ministre, Bah Oury a notamment déclaré : « C’est quelque chose qu’il faut dire, car dans certains médias, dès que les rapports sont retrouvés, on entend dire que telle ou telle radio a été fermée, le gouvernement est accusé d’être contre la liberté de la presse. Cela traduit le contraire de ce qui est parfois dit dans certains médias, notamment internationaux.
Dans chaque chose, il y a du bien et du mauvais. La presse doit permettre à la population de décortiquer tout cela, de cerner ce qui peut être amélioré, ce qui doit être renforcé ou consolidé. C’est en cela que la presse doit être constructive et respectée.
C’est une occasion de venir et de rencontrer des endroits comme celui-ci, et de s’en féliciter. Cela me permet d’avoir des arguments solides lorsque certains écrivent dans leurs rapports que le gouvernement guinéen est contre la liberté de la presse, parce que trois médias ont été, disons, suspendus. Or, depuis lors, combien d’autres ont émergé et qui sont dans le bouquet Canal+ ? À ma connaissance, il y en a eu plus ».
Sur le sujet, un intellectuel contemporain affirmait à juste titre qu’il faut mieux avoir la presse avec soi que contre toi.
N’en déplaise à la junte militaire qui dirige la Guinée d’une main de fer.
Mohamed SOUMAH