Le moins que l’on puisse dire, c’est que les régimes despotiques et dictatoriaux sur le continent noir sont les mêmes.
Respecter les engagements librement pris n’est pas le fort des militaires putschistes.
En Guinée, c’est déjà connu, les Ministres de la République ne parlent plus de transition, mais de la refondation.
Ce concept creux qui ne contribue pas forcement au retour à l’ordre constitutionnel inventé de toute pièce a trouvé des échos sur le continent.
Au Niger, le chef de la junte Abdourahamane Tiani est passé par des assises nationales pour la refondation du pays.
Désormais celui qui affirmait que la transition ne dépassera pas trois ans a été adoubé.
Au Niger, plus de mot transition, place à présent à la refondation comme c’est le cas en Guinée
En tout cas, après six jours de travaux, les assises nationales pour la refondation du Niger ont pris fin jeudi 20 février. Les 716 délégués venus de tout le pays ont formulé des recommandations, que le chef de la junte militaire du CNSP assure désormais une transition de cinq ans. Le chef de la junte Tiani est donc assuré d’être à la tête de son pays jusqu’en 2030.
En Guinée, depuis plus de 40 mois, la junte parle de transition, mais jusqu’à quand ?
C’est la question qui taraude les esprits des Guinéens qui ne savent plus à quelle parole donnée s’en tenir pour sortir la Guinée de sa léthargie.
Ousmane CISSE