Les Enseignants Guinéens Menacent de Grève : L’Intersyndicale de l’Éducation en Colère
ChatGPT a dit
Le Syndicat National de l’Éducation (SNE), par la voix de son Secrétaire Général, Michel Pépé Balamou, alerte sur l’impasse des négociations avec le gouvernement concernant la plateforme revendicative des enseignants déposée en février 2024. Face à l’inaction des autorités, les syndicats de l’éducation envisagent désormais un mouvement de grève pouvant perturber les examens nationaux.
Un Dialogue au Point Mort
Depuis le dépôt de leurs revendications auprès du Ministère du Travail et de la Fonction Publique ainsi que du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, les enseignants dénoncent l’absence de cadre formel de discussions. Malgré un premier échange avec le ministre du Travail, Faya François Bourouno, qui avait demandé une liste des enseignants dont les salaires sont bloqués, aucune avancée significative n’a été constatée.
« Deux mois après, nous tournons en rond dans un dialogue de sourds et de dupes. Rien de concret ne se profile à l’horizon », déplore Michel Pépé Balamou.
Des Revendications Légitimes et Non Négociables
Les enseignants réclament notamment :
- La révision du statut particulier de l’éducation
- La régularisation administrative des enseignants
- Le paiement des arriérés de salaires et primes des enseignants contractuels
- Le déblocage des salaires de certains enseignants
- Une gestion plus transparente des subventions
- Le paiement des primes de fonction des chefs d’établissement
- Une assurance maladie réellement effective
Ils dénoncent également une inégalité flagrante entre l’enseignement supérieur et les autres niveaux d’éducation. Alors que les enseignants du supérieur perçoivent des primes conséquentes – 500 000 GNF de prime de préparation et de craie, ainsi que 1 000 000 GNF d’indemnité de logement et de transport – les enseignants du pré-universitaire et de l’enseignement technique ne bénéficient pas des mêmes avantages.
« Nous préparons tous des leçons, nous utilisons tous la craie, nous prenons tous les transports en commun et nous sommes tous en location. Nous réclamons une équité dans l’attribution de ces primes », martèle le Secrétaire Général du SNE.
Vers une Grève Générale ?
Après un an de patience et de négociations infructueuses, les syndicats de l’éducation préviennent : si aucune solution concrète n’est trouvée dans les jours à venir, ils n’hésiteront pas à recourir à la grève, avec pour conséquence possible le blocage des examens nationaux.
« Si rien n’est fait, nous brandirons le chiffon rouge de la grève, notre arme ultime. Comme en 2006, nous empêcherons la tenue des examens si nos revendications ne sont pas prises en compte », avertit le syndicaliste.
L’intersyndicale appelle tous les enseignants de la Fonction Publique d’État, de la Fonction Publique Locale, ainsi que les enseignants contractuels communaux non retenus, à rester mobilisés et prêts à suivre les consignes de grève.
Face à cette menace, le gouvernement réagira-t-il rapidement pour éviter une paralysie du système éducatif guinéen ? L’avenir des négociations reste incertain.
« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent. »,Victor Hugo.
Alkhaly Condé