Tribunal du travail : neuf assesseurs investis pour renforcer la justice sociale en Guinée
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Neuf nouveaux assesseurs ont prêté serment ce vendredi devant le Tribunal du Travail (TT) de Guinée, marquant une avancée majeure dans le fonctionnement de cette institution clé. Nommés par arrêté ministériel, ces représentants des employeurs et des travailleurs joueront un rôle crucial dans l’arbitrage des litiges liés au monde du travail.
La cérémonie, présidée par le juge Mohamed Diawara, s’est déroulée en présence du ministre de la justice et des droits de l’homme en compagnie de son cabinet et de plusieurs acteurs du secteur judiciaire et social. Soulignant l’importance de ces nominations, le magistrat a précisé que la présence des assesseurs est une condition essentielle au bon fonctionnement du tribunal : « Le tribunal ne peut statuer sans la participation des assesseurs employeurs et travailleurs, avec deux représentants de chaque catégorie. »
Un engagement en faveur de la parité et de l’équité
L’un des faits marquants de cette investiture est le respect scrupuleux de la parité homme-femme dans la désignation des assesseurs. « Le Garde des Sceaux a insisté sur la représentation des femmes, ce qui constitue un véritable progrès », a souligné le juge Diawara. Cette présence féminine vise à garantir une justice plus inclusive et équitable.
Parlant du rôle des assesseurs, le président Diawara a dit: « Et c’est prévu par les textes. Ce sont des fonctions légales qui sont prévues par les textes et par les conventions. Et le tribunal ne peut statuer sans la présence des associés employeurs et des associés travailleurs, et dont deux de chaque. Et raison pour laquelle le tribunal attache du prix à cela. Autrefois, il y a également une prestation de serment qui concernait en tout 12 associés. Et il y avait un associé qui était absent. Et les 11 associés ici présents ont prêté serment. Et aujourd’hui, 9 associés ont prêté serment, dont 8 associés employeurs. Parce qu’il fallait respecter la parité. Il n’y avait que 4 associés employeurs et 12 associés travailleurs. Et à cet égard, le tribunal a estimé que vu que le patronat parfois est occupé par des activités principales qui relèvent du patronat, il fallait aussi rehausser le nombre, en faire 12-12. Là, la parité est respectée. Au-delà de cela, il fallait respecter le genre aussi. Raison pour laquelle le garde des Sceaux a attaché du prix à ce que les femmes soient aussi représentées auprès du tribunal. Leur apport sera de prendre part non seulement à la gestion des procédures judiciaires, mais aussi à la délibération. Et là, ils sont là, aux côtés du président du tribunal ».
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kaïraba Kaba, a rappelé l’importance de cette relance du tribunal, qui était jusqu’alors en léthargie. « Il était impératif de remettre cette juridiction sur pied. Cet arrêté en est la concrétisation », a-t-il déclaré, tout en saluant les efforts déployés pour assurer une meilleure représentativité au sein du tribunal.
Un engagement fort pour la justice sociale
Maria Diané, Secrétaire générale de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGEG), a pris la parole au nom des assesseurs. Elle a rappelé leur rôle essentiel dans la médiation des conflits entre employeurs et employés, tout en soulignant l’importance du respect du Code du travail et des conventions internationales.
« Nous sommes prêts à contribuer à une justice sociale plus équilibrée, garantissant à tous les citoyens guinéens les bénéfices d’un travail décent », a-t-elle affirmé, engageant ses collègues à œuvrer pour une meilleure harmonie sociale.
Avec ces nouveaux assesseurs, le Tribunal du Travail entame une nouvelle phase, plaçant la recherche de solutions aux conflits professionnels et le respect des normes sociales au centre de ses priorités. Une avancée significative pour l’équilibre du monde du travail en Guinée.
Daouda Yansané