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CRIEF : Dr Ibrahim Kourouma et Mohamed V Sankhon doivent payer plus de 757 milliards GNF et 12 millions de dollars et restés en prison pendant cinq ans (parquet spécial)

Les requissions et plaidoiries ont eu lieu ce lundi 17 mars 2025 dans le dossier qui oppose l’agent judiciaire de l’Etat et le comptable du département en charge de l’éducation nationale. Dr I. Kourouma et son coaccusé sont accusés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux portant sur plus de 612 milliards GNF et de 12 millions de dollars.

L’avocat de l’Etat, Me Faya Gabriel Kamano a aussitôt pour étayer ses propos indiqué qu’en tout et pour tout, l’ancien ministre de l’éducation nationale n’a pas pu justifier un montant de 550 milliards 278 millions 427 milles 598 GNF et 12 millions de dollars utilisés par son département alors qu’il était Ministre de la République.

Quant au DAF, Mohamed V Sankhon, l’avocat l’accuse de manipuler les fonds publics au ministère de l’éducation nationale entre juin 2020 et février 2022 pour lesquels il n’a apporté aucune pièce justificative.

Selon l’avocat, il n’a pas pu justifier un montant total de 57 milliards 242 millions 357 mille 211 GNF . Le conseil de l’Etat a aussitôt solliciter l’exécution provisoire de la décision à intervenir sur les montants de dommages et intérêts qui seront retenus par la Cour, nonobstant tout recours.

A la suite de Me Faya Gabriel Kamano, la Cour a donné la parole au ministère public pour ses réquisitions.

Dans ses réquisitions, le substitut du procureur spécial Malick Marcel Oularé a réclamé que les prévenus soient retenus dans les liens de la culpabilité. Pour lui Dr Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankhon sont suffisamment coupables des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.

Pour la répression, le parquet spécial a sollicité la condamnation chacun à 5 ans de prison et au paiement d’une amende de 50 milliards de francs guinéens sur le fondement des dispositions des articles 764 765 776 du code pénal.

En outre au paiement de 757 milliards GNF et 12 millions de dollars et demande à la Cour d’ordonner la confiscation des biens des prévenus répertoriés par les soins de la DOCAD.

La parole est désormais aux avocats des accusés qui ont clamé tout au long de ce procès l’innocence de leurs clients et accusent le parquet spécial d’avoir apporté des arguments légers pour obtenir la condamnation de leurs clients.

 

Ousmane CISSE