Cellou Dalein Diallo et Mamadi Doumbouya: le respect de la parole donnée et du serment constituent la pomme de discorde !
En Guinée, le respect de la parole donnée est sur toutes les lèvres depuis que des proches du chef de la junte se sont clairement prononcés en faveur de sa candidature.
L’opposant Cellou Dalein Diallo lors d’une rencontre à Dakar avec des cadres et militants de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) est largement revenu sur la situation sociopolitique délétère qui prévaut au pays de Mamady Doumbouya.
Guineelive a choisi les morceaux des échanges pour vous…
« Pourquoi nous sommes en conflit avec le CNRD ? il est important de le rappeler. Nous sommes contre les disparitions forcées(...). On a fermé des radios critiques en mettant en cause la liberté d’expression. Nous voulons que ceux qui sont victimes de disparitions forcées soient libérés et que la presse soit libre. Parce que dans la charte de la transition que la junte a élaborée toutes ces libertés et les droits humains étaient correctement protégés dans le texte.
On a fermé les radios critiques en mettant en cause la liberté d’expression. Nous voulons que ceux qui sont victimes des disparitions forcées soient libérés et que la presse soit libre. On a assassiné 66 jeunes qui ont tenté de manifester. Aucune enquête, aucune justice. Nous sommes pour le respect de la parole donnée et du serment. Lorsque librement, vous jurez devant la Cour suprême, devant l’opinion nationale et internationale, que vous ne ferez pas ça, il faut vous efforcer de respecter votre parole.
Nous avons été les premiers à soutenir le coup d’État. Parce que le discours qui a été décliné à l’occasion de la prise du pouvoir, on a dit qu’on allait mettre fin aux piétinements des droits et libertés. Il a prêté serment et juré devant tout le monde qu’il ne sera pas candidat. Il faut qu’il respecte sa parole.
Aujourd’hui, il y a une fièvre qui s’empare de tout le monde : Doumbouya c’est l’homme providentiel, il est ceci et cela…il faut qu’il soit candidat alors qu’il a juré devant tout le monde qu’il ne le ferait pas. Si on ne respecte pas la parole aujourd’hui, c‘est lorsqu’on sera élu qu’on va la respecter ? NON
On veut aller à des élections libres et transparentes, inclusives, pour donner au peuple de Guinée le droit et la liberté de choisir ses dirigeants. C’est ce qui est écrit dans la charte. Ici, NDLR: (au Sénégal) tout le temps, il y a beaucoup de bruits, mais c’est le peuple qui choisit. Nous voulons qu’en Guinée, le peuple choisisse également. Chacun défend son programme, mène sa campagne, mais c’est le peuple qui choisit»
Parlant toujours de la transition guinéenne, il faut dire que le chef de la junte avait également promis le 31 décembre 2024 que les fondamentaux du retour à l’ordre constitutionnel allaient être posés au cours du premier trimestre de l’année 2025. Mais force est de reconnaitre que les trois mois se sont écoulés et les Guinéens n’ont rien vu venir.
La seule chose à se mettre sous la dent, c’est la « »mamaya » à outrance, la confection et l’affichage des photos à l’effigie du chef de la junte dans toutes les rues de la capitale Conakry et à travers toute la Guinée et la création des mouvements de soutien. Et sur le sujet, les détracteurs de Mamady Doumbouya l’accusent de financer ces mouvements de soutien et la confection des photos avec l’argent du contribuable guinéen.
A propos, le tombeur de l’opposant historique Alpha Condé devenu despote appréciera sans doute.
Ousmane CISSE