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Libération de Dadis Camara : Human Rights Watch parle d’un choc…

En Guinée, l’actualité reste dominée par la libération de l’ancien dirigeant, Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison dans le procès des évènements du 28 septembre 2009.

Et s’il y a une chose sur laquelle les spécialistes du droit s’accordent suite à cette libération, c’est bien le caractère illégal. Les appels sont en cours d’examen et il fallait attendre l’épuisement de tous les recours et la décision finale pour gracier, confie les avocats.

Face a ce condamné pour crimes contre l’humanité pour son rôle dans le massacre 28 septembre 2009 qui est sorti de prison, les réactions sont nombreuses. C’est le cas de l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch

« La grâce accordée par le président Doumbouya à l’ancien président autoproclamé Dadis Camara est un choc, moins d’un an après le verdict de juillet le condamnant pour crimes contre l’humanité et alors qu’une procédure en appel est toujours en cours

Sa condamnation l’année dernière a été saluée par de nombreuses victimes qui y ont vu au moins une certaine forme de justice.

La grâce peut être accordée à condition qu’il n’y ait pas de traitement spécial  et sa libération soit le résultat d’une détermination médicale indépendante, complète et concluante établissant la gravité de son état de santé .

La grâce pourrait ici ​également être prématurée en vertu du droit guinéen étant donné l’appel en cours. La grâce de Dadis Camara est un acte discrétionnaire en vertu du droit guinéen et peut et doit faire l’objet d’un examen judiciaire par une cour de justice en Guinée », souligne  Tamara Aburamadan, conseillère en justice internationale à Human Rights Watch dans une déclaration faite dimanche au lendemain de cette Grace présidentielle.