Le directeur général du patrimoine bâti public était ce matin devant la presse pour parler des réalisations faites, des perspectives et défis à relever pour permettre au porte feuille bâti et non bâti de l’Etat de se porte mieux et exclusivement au service de l’Etat.

 

Pour  Moustapha Naité, les enjeux de la réalité du patrimoine bâti du pays exigent une normalisation efficace et efficiente de la situation. C’est pourquoi, depuis sa nomination, il s’est attelé avec les conseils avisés du chef de l’Etat, le président Alpha Condé et la commission nationale d’assainissement du fichier de recensement du patrimoine immobilier de l’Etat à faire de la normalisation dans le secteur une priorité.

Avec la défaillance de l’Etat, il n y avait pas de différence entre ceux qui appartient à l’Etat et ce qui appartient au privé : des biens de l’Etat spoliés, des fonctionnaires qui ont fini par  transformer les bâtiments et autres domaines de l’Etat en biens privé

Ces travaux qui ont démarré depuis le 8 mars 2011 ont permis de  terminer  les travaux dans les communes de Kaloum et Dixinn et sont actuellement sur les travaux dans la commune de Matam. Le traitement du dossier est complexe, ça va lentement mais surement. Le travail, selon Moustapha Naité se fait cas par cas pour aboutir à des résultats escomptés. « si vous ne soignez pas le plaie, vous ne pouvez pas être en bonne santé », souligne Naité.

Au total, il faut dire que les biens que possède  l’Etat sont évalués à plus de 27 000 patrimoines  bâtis et non bâti. Avec plus de 100 000 fonctionnaires, il  n y a que 1790 fonctionnaires qui sont logés par l’Etat. Ce qui est aux dires du conférencier inacceptable. Poursuivant, il dira « actuellement, nous travaillons sur la situation des agents de l’Etat qui n’ont pas pu trouver quelque pour eux durant leur service. Il faut leur trouver un lopin de terre ou une petite maison ».

Mais la situation n’est pas facile, reconnait le conférencier « pour construire 20 000  logements, il faut au moins 400 millions de dollars.

 

Par ailleurs, à l’heure des NTIC, nouvelles technologies de l’information et de la communication, la commission  nationale d’assainissement du fichier de recensement du patrimoine immobilier de l’Etat dont le conférencier est membre à penser à l’informatisation des services publics. Une question de transparence qui permettra aux citoyens de savoir ce qui appartient à l’Etat et ce qui ne l’appartient pas. Une société de droit guinéen a été recrutée dans ce sens par suite d’un appel d’offre lancé par la commission de passation des marchés publics.

Pour ce qui est du processus de récupération des biens de l’Etat, le directeur général du patrimoine bâti public rassure que ça se passe dans le strict respect de la personne humaine. Le DETA CENTER permet de stocker toutes les données et archives avec des structures interconnectées. Avec des photos prises, chacun peut consulter les données sans problèmes.

Mais puisqu’il n’est pas dans les prérogatives de la direction nationale du patrimoine bâti public ne construit pas, en 2012, des travaux de rénovation des grands immeubles de l’Etat ont commencé dans certaines communes. Les ouvriers  engagés par l’Etat et composé de plombier, peintre, maçon  travaillent dans ce cadre. A propos, nombreux sont des bâtiments qui ont été construits bien avant l’indépendance du pays en 1958. Ces bâtiments et domaines qui appartiennent à l’Etat se trouvent dans un état piteux puisque n’ayant pas connus de rénovation.

Combien le patrimoine bâti mobilise en termes de recette puisque le nombre de locataire est connu, interroge un confrère. 8 milliards 795 millions GNF en 2012  sur une prévision de 14 milliards. Ce qui à peine fait un millions d’euros.

Un autre problème qui coince encore le régime du président Alpha Condé, c’est la gestion chaotique de l’Etat sous la transition avec des biens de l’Etat distribué par les acteurs de l’époque.

Dans les questions, certains confrères ont voulu savoir un peu plus sur la gestion des dossiers. C’est le cas du bloc des professeurs où des citoyens avaient été déguerpis. Sur la question, le conférencier affirme que c’est un domaine qui appartient au Ministère de l’enseignement

Technique et de la formation professionnelle. « Ces personnes n’ont aucun contrat avec nous. C’est le département en question qui a décide de reconstruire les lieux et le patrimoine bâti public a joué le rôle de bons office puisque certaines familles ont habité les lieux depuis plus de 20 ans pour certains. Il a abordé aussi le cas de la SIG madina qui n’est toujours pas tirer au clair.

Un autre problème, c’est que des cités portent le nom de professions dont les pratiquants   n’habitent pas. C’est le cas du bloc des professeurs où de  nombreux sont des habitants ne sont pas des professeurs. Il y a aussi la cité canadienne qui avait été attribué à la société EDG, électricité de Guinée mais dont la situation est encore confuse.

Parlant de la situation de la cité chemin de fer où se trouve 17 bâtiments, le conférencier a été catégorique « le bail à construction n’a obéit forme régulière d’où le bien fondé du décret de réquisition du président Alpha Condé. C’est pourquoi, un cabinet privé a été recruté pour délocaliser la gestion de la cité qui a remplacé le comité de gestion. Et depuis la réquisition, le cabinet de gestion a mobilisé 2 millions 129 ­­­665 dollars américains.

La gestion du patrimoine bâti public dans le pays profond n’est pas aussi laissé en marge « nos services sont à pieds d’œuvre pour éviter que l’Etat ne soit spolié de ses biens. Des montants quoique modique sont recouvré à la fin de chaque mois ».

En outre, Naité dira que les domaines  en bordure de mer font parti des domaines publics maritime qui sont inaliénables.

Le conférencier a aussi parlé des accusations portées à son encontre par les leaders des partis politiques regroupés au sein du collectif et de l’ADP, Moustapha Naité est catégorique. « En droit, celui qui accuse doit apporter des preuves. Je n’ai pas de commentaire à faire. L’opinion a le bons sens et sait distinguer le bon grain de l’ivraie. Les gens savent qui est qui, qui a fait quoi». Ce sont des accusations gratuites justes pour amuser la galerie, a déclaré Naité.

Avant de terminer par ce conseil « vous les journalistes, soyez exigeants des leaders politiques qui doivent apporter des preuves de leur affirmation ».

 

Almamy Kalla CONTE

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