Trop tard vaux mieux que jamais, nous enseigne la sagesse populaire.  Secret de polichinelle, la justice guinéenne reste l’une des plus critiquée au monde. En témoigne d’ailleurs la sortie le lundi dernier du Premier Président de la cour d’appel de Conakry.

Yaya Boiro lors de l’ouverture de la session de la cour d’assisse a clairement dit au Ministre de la justice qu’il  est difficile d’obtenir une justice impartiale sans moyens. Avant d’ajouter  que la session de la cour d’assisse 2014  qui reste  sans budget en est une parfaite illustration.
Et prompt réaction du chef de l’Etat qui a signé  la loi portant sur le  statut particulier des  magistrats. Alpha Condé a signé le décret d’application  mardi 24 juin. Ce qui permettra de  détacher les magistrats de la fonction publique.
L’information a été donnée par le Ministre de la Justice, garde des sceaux, Me Cheick Sakho qui rassure que désormais, ce  n’est plus l’exécutif qui nommera ou révoquera le magistrat par décret. Avant d’ajouter que le magistrat sera nommé sur proposition du Ministre de la justice, Garde  des Sceaux  et il appartiendra au Conseil Supérieur de la Magistrature qui a un pouvoir déterminant en la matière de confirmer ou révoquer le juge, affirme le garde des sceaux qui était l’invité du journal télévisé de la RTG/Koloma.
Le Ministre de la Justice, garde des sceaux, Me Cheick Sakho dira en outre que la loi sur le Conseil Supérieur de la Magistrature a été votée en 1991 et toilettée en 2013 mais son application attendait toujours.
Après les Etats généraux de la justice en 2011, la mise en place du Conseil Supérieur de la Magistrature le 10 mars dernier, le ministre de la justice voudrait s’orienter désormais sur le renforcement de la chaîne pénale,  l’amélioration  et l’humanisation des conditions de détention en milieu carcérale. Et c’est tant mieux pour la justice guinéenne.

Almamy Kalla CONTE