M VI et A CLes écoles d’enseignement traditionnel étaient et demeurent encore la structure éducative permettant la formation des Imams du Royaume du Maroc et ce, pour des raisons tenant à deux particularités importantes :
1. La mémorisation intégrale du Saint Coran constitue un élément fondamental de l’enseignement qui y est dispensé, car il s’agit d’une condition pour l’exercice de l’Imamat, aux yeux des Marocains.
2. L’attachement des personnels en charge de l’enseignement dans ces écoles à la préservation des constantes tenant à la doctrine, au rite et au volet spirituel.
A l’heure actuelle où le nombre des imams s’élève à plus de cinquante mille, l’opération de leur mise à niveau s’inscrit en tant que l’une des priorités de la politique conduite par Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, dans le domaine de l’encadrement religieux des citoyens et des citoyennes et ce, à travers une panoplie de mesures dont les plus importantes sont :
1. Les dispositions du Dahir régissant le Conseil supérieur des oulémas et les Conseils locaux des oulémas, en ce que la supervision de la formation continue des imams entre dans l’essence même des missions de l’institution religieuse;
2. L’élaboration par le Conseil supérieur des oulémas d’un guide servant de référence dans l’exercice de l’imamat et la définition de ses normes;
3. Le lancement en 2008 par Sa Majesté le Roi , Amir Al Mouminine, de «Mithaq Al Oulama» qui constitue un vaste programme prévoyant, entre autres, une rencontre entre les oulémas et les imams , deux fois par mois, dans le cadre de groupes dont le nombre ne dépasse pas 45 participants. La rencontre porte sur l’examen de quatre points, à savoir les constantes religieuses et la culture de l’Imam, l’enseignement du Saint Coran, la lutte contre l’analphabétisme et la mission de l’Imam dans la promotion morale de la société;
4. L’organisation par les Conseils locaux des Oulémas d‘épreuves de cautionnement, devenues une condition exigée des imams candidats à officier dans les mosquées nouvellement ouvertes ou celles où l’Imamat est vacant;
5. La création par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques d’un nouveau cycle de formation d’Imams prédicateurs et de prédicatrices, ouvert à des jeunes (hommes et femmes) titulaires d’un diplôme universitaire , se prévalant de la mémorisation du Saint Coran, choisis selon les critères de l’excellence et qui auront passé avec succès le concours leur donnant droit à la formation en question, d’une durée de douze mois;
6. Au mois de mai 2014, Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, a bien voulu lancer l’opération d’encadrement, assurée par les soins des jeunes lauréats promus Imams, soit un contingent de quelque 1400 Imams. Cet encadrement consiste à charger ces Imams disséminés à travers toutes les régions du Maroc, d’un certain nombre de missions qui participent toutes de la finalité de mise à niveau des Imams, d’amélioration du niveau des prestations des Mosquées et de protection de la Oumma contre les différentes formes de discorde qui procèdent de l’ignorance et de l’extrémisme;
7. Toutes ces opérations de mise à niveau ont été accompagnées par des dispositions législatives et financières visant à améliorer la situation matérielle et sociale des Oulémas.
Source : MAP