Comme annoncé par votre quotidien en ligne Guineelive, le procès des six  militaires arrêtés pour désertion et  violations de consignes militaires s’est poursuivi ce mercredi au tribunal militaire qui siège à la cour d’appel de Conakry. Après un premier groupe de deux personnes,  Lieutenant Mohamed Condé et Lieutenant-colonel Mamadouba Bondabon Camara ont été entendu.

Les deux accusés ont tous rejeté les faits que le procureur du tribunal militaire leur reproche. S’agissant des circonstances de son arrestation, le lieutenant Mohamed Condé a déclaré qu’il était allé accompagné le commandant Sidiki Camara, alias Dégaul à son domicile de Kipé. C’est en cours de route qu’ils avaient été arrêtés et torturés. Depuis ce 19 juillet 2011, il est en prison.

Le  Lieutenant-colonel Mamadouba Bomdabon Camara pour sa part dira qu’il a été informé de l’attaque de la résidence du chef de l’Etat par une radio étrangère. Alors convalescent, il s’est aussitôt rendu au camp Samory Touré où il avait rencontré le chef d’Etat major général des armées d’alors, feu général feu Kelèfa Diallo,le général  Boundouka Condé, général Ibrahima Baldé de la gendarmerie nationale et le Ministre de la défense nationale, Me Abdoul Kabèlè Camara. Avant de quitter le camp pour aller rencontrer l’ex Ministre de  la justice Me Christian Sow, le général Mathurin Bangoura et Alhassane Condé au centre ville de Kaloum. C’est au garage tout près de l’archevêché de Conakry où sa voiture était en réparation qu’il a reçu l’appel de l’ancien chef d’Etat major général des armées,  général Kèlèfa Diallo qui lui avait demandé de se rendre au camp de toute urgence. Une fois sur les lieux, il a été mis à la disposition d’un officier de la gendarmerie pour des explications.

Il a été ensuite conduit au PM3. Tombé malade à plusieurs reprises, il a été hospitalisé puis remis à sa famille pour des soins.

Le Procureur militaire et les avocats de la partie civile se sont interrogés sur le fait que le 19 juillet 2011 alors que le chef de l’Etat était victime de tentative d’assassinat, Lieutenant-colonel Mamadouba Bomdabon Camara trouve moyens de   rendre  visite à toutes les autorités militaires citées plus haut.  Et pas que mais aussi les Ministres de la république. Ce qui à leur yeux est suspect.
Les avocats de la défense ont estimé que les charges qui pèsent sur l’ancien préfet de Dubreka ne pèsent pas lourd dans la balance. Ils sont de nouveau revenu avec leur doléance de la mise en liberté provisoire pour  Lieutenant-colonel Mamadouba Bondabon Camara qui est malade depuis de longues années.
Le président du tribunal militaire qui avait une première fois rejeté la demande a promis d’examiner la question avec le procureur militaire à la prochaine audience prévue jeudi prochain.

Nous y reviendrons