Depuis  pratiquement deux semaines, une crise secoue   la Sotragui, société des transports de Guinée fondée en 2011 si nos souvenirs sont exacts par le président Alpha Condé. Et depuis, chacun va de ses commentaires.0

Le chargé de conflits, négociations et revendications de la section syndicale de cette société de transport Sékou Keita  accuse Makalé Traoré d’être l’instigatrice de la grève  des travailleurs pour demander le départ du directeur général et les membres du syndicat.

Pour rappel, Dr Makalé Traoré est la présidente du conseil d’administration de la société. Elle a été nommée par le président Alpha Condé.

Depuis plus de deux semaines un bras de fer oppose les travailleurs et le directeur général de la Sotragui soutenu par la section syndicale sur la gestion financière de la société.

Les travailleurs dénoncent la mauvaise gestion de la société en exigeant le départ de l’actuel directeur général et le bureau syndical qu’ils accusent d’avoir reçu des pots de vin de l’équipe dirigeante.

Selon Sékou  Keita,  » Makalé Traoré ex-présidente du conseil d’administration de la Sotragui  a une main noire derrière cette affaire : « les travailleurs  ont débraillé pour réclamer les salaires des trois derniers mois qui n’ont pas été payés à temps par la direction générale dû au retard du  paiement de la subvention par l’Etat.

Quelques jours après, les trois mois de salaire ont été payés a tous les travailleurs. Du coup les travailleurs en complicité avec certains responsables de la Sotragui notamment certaines caissière pris en flagrant délit de vols des  recettes  journalières sont allés voir Makalé Traoré, qui à  exhorté les grévistes à demander le départ du Directeur général et la section syndicale de la dite société  ».

Il a en suite indiqué que c’est  Makalé Traoré qui a mis la Sotragui en faillite par sa mauvaise gestion lors de son passage à la tête  de la société et qu’elle a prêté main forte aux travailleurs pour réclamer le départ du directeur général afin qu’elle revienne encore aux affaires.

Selon le chargé des conflits, négociations et revendications, la réclamation du salaire était une simple formalité, car l’origine de ce problème résulte du démantèlement du réseau de vol des recettes  de certains guichetiers, receleurs et caissières de la Sotragui par la section syndicale qui s’est impliquée dans le contrôle des recettes des bus en accord avec la direction générale :

Poursuivant, il déclare « il y avait cinq bus dans la circulation, pour assurer le service minimum et pour  garantir l’emploi, en tant que syndicats, nous sommes partis voir le directeur général  afin que le nombre de bus soit augmenté à dix. Ce dernier nous a dit que les cinq bus dans la circulation ne couvrent même pas le frais de carburant qu’ils consomment. C’est ainsi que nous avons pris l’engagement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la survie de la société, ce qui fut fait. A notre tour, nous avons mis en place un contrôle strict des recettes, cela nous a permis d’appréhender certains voleurs. C’est les mêmes voleurs qui ont poussé les travailleurs à déclencher la grève pour cette fois-ci réclamer leur salaire des mois d’octobre, novembre et décembre 2015 ».

Il est à rappeler que dans la matinée du jeudi 07 janvier 2016, certains bus ont été remis dans la circulation par les syndicats et la direction générale et  le dispositif sécuritaire de la police et de la gendarmerie a été mis en place à la rentrée de la cour qui abrite la Sotragui pour empêcher les grévistes de rentrer.

Les travailleurs quant à eux étaient devant le ministère des transports pour continuer leur revendication.

Dans la soirée de ce vendredi, nous avons tenter de joindre Dr Makalé Traoré mais en vain pour qu’elle donne sa part de vérité face aux accusations de Sékou Kéita.

                    Facinet Camara

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