En effet sur des enquêtes réalisées auprès de 300 jeunes  des quartiers riverains de la route Le Prince offre une vision complète du processus d’insertion des jeunes .Ce regard  qui porte sur la condition d’insertion de jeune montre qu’il n’y a pas un problème, des problèmes d’insertion  des jeunes qui appellent des réponses spécifiques.

La qualité de l’insertion varie notamment  selon le niveau d’étude. Les « sans diplômés » restent les vrais sacrifiées face à l’emploi et la conjoncture.

Si l’on prend en compte tout les étudiants diplômés sortant en 2010 du système scolaire interroger, soit  trois ans après leur sortie :

– 10% environ connaissent un parcours d’accès rapide et durable ;

– 5% se stabiliseront dans un emploi, mais plus tardivement ;

-en revanche, un quart des jeunes va connaitre un parcours d’insertion plus difficile, marqué par une inactivité prolongée, le retour en formation ou le chômage, qui peut survenir même à l’issue d’une première expérience d’emploi.

Il s’agit d’une population particulière, celle des jeunes sans diplôme. Sortir sans qualification (échec au CEP, BREVET ou au Baccalauréat) demeure encore et toujours le facteur le plus  déterminant des difficultés d’accès à l’emploi. Cette population connait des difficultés durables. Elles sont souvent aggravées par  d’autres facteurs : être une femme, être issu d’une formation tertiaire, ou issue d’un quartier classe (zone sensible)…

Pour les jeunes diplômés du supérieur, ces difficultés existent. Mais elles restent temporaires dans la grande majorité des cas.

En analysant le processus d’insertion des jeunes sur les 5 dernières années, les enquêtes permettent de  faire le constat brut d’une dégradation irrémédiable des conditions d’insertion.

D’abord, l’emploi des jeunes sur la conjoncture. Il n’est donc pas surprenant que la crise touche en priorité cette population.

Ensuite, les premiers mois de leurs activités ne permettent pas d’anticiper sur la suite du parcours d’insertion.

Depuis deux ans, la Guinée applique une génération faisant des jeunes les variables d’ajustement de l’emploi en entreprise. Il n’est donc pas étonnant qu’en période de crise économique, les jeunes entrant sur le marché du travail restent en dehors de l’emploi.

Enfin les premiers emplois occupés par les jeunes sont très massivement dans le secteur privé

Mais cette entrée sur le marché du travail avec un statut précaire permet néanmoins une insertion plus rapide.

Le premier emploi est en général obtenu deux ans après le diplôme. Ensuite des jeunes à la recherche de l’emploi augmentent très régulièrement avec le temps.

Trois tiers des jeunes sont concernés après trois ans de vie active.

L’insertion des jeunes reste donc difficile, mais peut être  pas autant que l’on s’accorde à le penser  ou du moins pas pour tous.

Le taux de chômage des jeunes doit être interprété avec précaution .Il correspond en effet à la proportion de chômeurs parmi les jeunes actifs, c’est-à-dire disposant d’un emploi ou en recherchant un.

Diallo Amadou Lamarana

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