Avec la grève générale illimitée lancée par les centrales syndicales, nombreux sont des syndicats dans le pays profond qui empêchent des chauffeurs  et passagers qui veulent voyager de le faire.

Dans une déclaration faite à cet effet mardi à la télévision nationale, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, général Boureima Condé est monté au créneau. Pour dénoncer ces actes qu’il considère comme incivique. Tout en reconnaissant que le droit de  la grève est sacré par la constitution et les lois en vigueur dans le pays, le général a souligné avec force que ceux qui veulent aller en grève n’ont pas le droit d’empêcher ceux qui  veulent aller travailler.

Il dénonçait ainsi les attitudes de certains syndicats des transporteurs qui empêchent les chauffeurs de voyager alors  que la libre circulation des personnes et de leurs biens est aussi consacrée par la législation en vigueur.

Dans le pays profond dira t-il, ils sont nombreux des citoyens qui veulent voyager soit pour leur commerce ou pour des raisons de santé. Il n’est donc pas question selon le patron de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation d’empêcher ceux-ci de vaguer à leurs occupations.

Pour lier l’utile à l’agréable, le général de corps d’armée a rappelé les dispositions pertinentes de la loi en la matière et demander aux administrateurs territoriaux que sont sous-préfets, préfets et gouverneurs de veiller à ce que de tels actes ne se reproduisent plus.

Que ceux qui veulent observer la grève le fasse et laissent ceux qui ne veulent pas vaguer à leurs occupations.

A propos de la grève, il faut dire que si le mouvement a été suivi lundi presque à plus de 80%, ce n’est pas le cas mardi et ce mercredi. La circulation est de plus en plus danse et les citoyens vaguent tranquillement à leurs occupations. Cela s’explique par le fait que la situation économique du pays est désastreuse après la maladie Ebola.

Les citoyens vivent du jour au jour et il est difficile de passer des jours à la maison.

Autre préoccupation, c’est la situation des écoles et universités du pays. Les enfants ont débuté tardivement les cours à cause de la maladie Ebola. Et si les universitaires reprennent ce matin le chemin des amphithéâtres, ce n’est toujours pas le cas pour des élèves qui sont à la maison depuis trois jours.

Almamy Kalla CONTE
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