Le procès des médecins  poursuivis pour le décès de notre consœur Mariama Kouta Diallo, journaliste à la Radiotélévision guinéenne s’est poursuivi mardi au Tribunal de Première instance de Dixinn. Après les débats de toutes les parties, c’était le tour du procureur du tribunal et des avocats de la défense de faire leurs réquisitions et plaidoiries.

Justement dans son réquisitoire, le procureur de  de la République près le Tribunal de Première instance de Dixinn avait déclaré qu’il est convaincu de la culpabilité des trois personnes mises en cause pour homicide involontaire et  usurpation de titre.

Selon Mohamed Samoura,  c’est l’administration du produit Novalgin, retiré du marché guinéen depuis 2007 et d’autres produits non appropriés après l’opération à la journaliste Mariama Kouta Diallo par la sage-femme Mariama Ciré Bah sur instruction du médecin  Mamadou Alpha Bah qui aurait occasionné la mort.

Pour le parquet, dans cette opération, il y a eu maladresse, imprudence, négligence avec le manque de sang, l’inobservation des règles et le manque de qualification requise qui a précipité la mort de la belle voix de Radio Guinée. Une sage-femme qui joue le rôle d’anesthésiste alors qu’elle n’a pas qualité, regrette le parquet. Pour  toutes ces raisons, les faits selon le procureur sont constitués.

Pour la répression, le procureur de  de la République près le Tribunal de Première instance de Dixinn a demandé au tribunal de condamner  les médecins Mamadou Alpha Bah, M’bemba Diané et la sage-femme Mariam Ciré Bah à cinq ans de prison ferme et au paiement de 500.000 GNF chacun comme amande.  En le faisant, le procureur de  de la République près le Tribunal de Première instance de Dixinn affirme que cela va décourager d’autres personnes qui se livrent à la pratique du métier de médecin sans qualification requise pour le malheur des citoyens dans la société.

Il a enfin espérer qu’il n’y aura pas de circonstances atténuantes pour les trois personnes avant de demander au Tribunal de le suivre dans ses réquisitions pour le bien être de la société dont il est le représentant.

Et comme on pouvait s’y attendre, les avocats de la défense ne sont pas de cet avis. Pour eux, ce réquisitoire est une maladresse judiciaire. Les avocats de la défense regrettent le fait que le parquet ignore royalement l’Etat  dans ce procès  alors qu’il n’a pas joué son rôle.

Pour la défense, ce procès devrait être  un procès  de l’Etat qui n’a rien fait pour limiter les dégâts avec  la création des cliniques privées qui foisonnent partout à Conakry et dans le pays profond.

La responsabilité de l’Etat est entière dans le dossier, selon les avocats.

C’est sur ces sévères  plaidoiries  des avocats de la défense que le président du Tribunal Mangadouba Sow a mis l’affaire en délibéré pour verdict rendu le 11 mai prochain.

Guineelive