A l’initiative du Haut-commissariat des nations unies pour les Droits de l’Homme (HCDH), la République de Guinée a célébré le lundi 27 juin 2016, la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.

A cette occasion, les organisateurs ont décidé d’organiser un séminaire  d’information, de sensibilisation et de plaidoyer sur la torture avec pour thème : « Vers une incrimination de la torture ou droit pénal guinéen : un enjeu majeur de la réforme du secteur de la sécurité et de la justice en Guinée ».

Devant les représentants de l’administration, les représentants des institutions accréditées en Guinée et des ONG de défense des droits de l’homme, M. Louis Marie Bouaka, représentant  du Haut-commissaire des Droits de l’Homme en Guinée, a déclare que  la convention contre la torture, des   traitements cruels, inhumains ou dégradants est entrée en vigueur le 26 juin 1987. C’est l’Assemblée Générale des Nations Unies qui a proclamé depuis le 12 décembre 1987, le 26 juin comme journée internationale de soutien aux victimes de la torture.

Selon lui, « Les statistiques fournies par le fonds de contributions volontaires de Nations Unies  pour les victimes de la torture montrent que le nombre d’enfants victimes de la torture est en hausse. En 2016, l’on estime à 5,279 le nombre d’enfants et  adolescents victimes de la torture auxquels les organisations financées par le fonds fournissent une assistance, ce qui représente 35% par rapport à 2015 » a-t-il déploré.

Pour sa part, la coordinatrice du système des Nations Unies en république de Guinée, Mme Séréphine Wakana, a lu le Message du Secrétaire général des Nations Unies pour la journée  concernant le soutien des victimes de la torture.

« En cette journée internationale, nous exprimons notre solidarité notre avec les centaines de milliers de victimes de la torture et les membres de leurs familles dans le monde   entier et leur témoignons notre soutien. » a-t-elle lue.

Selon Mme Wakana, les Etats doivent veiller à ce que les victimes d’actes de torture relevant de leur juridiction obtiennent réparation, y compris les moyens nécessaires à une réadaptation aussi complète que possible.

« Le Fonds soutien des centaines d’organisations qui fournissent une assistance juridique, sociale, psychologique et médicale à près de 50.000 victimes chaque année. Le Fonds a besoin d’au moins 12 millions de dollars en contributions volontaires annuelles » précise-t-elle.

Le ministre de la justice M. Cheick Sakho a au nom du gouvernement exprimé sa joie par rapport à l’organisation de cette journée pour les victimes de la torture. Selon lui, l’Etat guinéen prend à bras le corps la torture et les actes liés à son sa commission. « Nous avons trouvé que l’ancien code pénal guinéen et les conventions internationales avaient une divergence sur certains points. C’est pourquoi, dans le code pénal révisé qui est examen actuellement à l’assemblée nationale même la simple tentative de torture est sanctionné d’une peine privative de liberté », a-t-il expliqué.

Daouda Yansané

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