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« Nous sommes en train de travailler en pleine échelle », dixit Souhel Hajjar membre du CNP-Guinée

L’un des vice-présidents et Porte-Parole du Conseil National du Patronat Guinéen ‘’CNP-Guinée’’, Monsieur Souhel Hajjar  a accordé une interview exclusive au reporter de votre quotidien en ligne, sur la récente visite des hommes d’affaires belges en Guinée, l’initiative du CNP-Guinée sur la relance de l’économie post-Ebola et autres.

Lisez…

Guinéelive : Les hommes d’affaires belges ont récemment  tenu une rencontre  avec vous les hommes d’affaires Guinéens, qu’est-ce qui a filtré de cette rencontre ?

Souhel Hajjar : C’était une délégation relativement importante, de haut niveau puisqu’il  y avait 11 officiels qui ont accompagné la délégation et 42 hommes d’affaires. Ils étaient venus principalement pour  les activités portuaires et ils se sont intéressés également aux mines et autres. C’était une délégation multi sectorielle. C’était très intéressant pour les hommes d’affaires Guinéens de prendre contacts avec des hommes d’affaires belges pour pouvoir tisser des relations économiques. C’était une prise de contact avec ces hommes d’affaires. C’est la deuxième fois qu’une délégation belge arrive ici. Celle-là c’était une délégation du coté flamant. Au mois d’octobre il y aura une forte délégation et on parle de près de 200 délégations qui viendront et qui vont pas rester juste 36 heures, mais  qui vont rester pour plusieurs jours.

Vous  partagez l’avis des gens qui estiment que notre pays se trouve dans le collimateur des hommes d’affaire des autres pays. C’est-à-dire beaucoup veulent venir pour investir ?

Mais oui ! La Guinée offre beaucoup de possibilités. A la différence des pays limitrophes, la Guinée est beaucoup en retard dans beaucoup de choses comme dans le domaine des routes, du port, de l’aéroport, dans l’agro-industriel et même des mines. Nous avons des mines mais quand on compare à des pays comme l’Afrique du sud ou même le Maroc et d’autres pays, ils sont mieux lotis que nous.

Alors que nous a beaucoup plus de capacité que tout le monde. Quand vous comparez dans le domaine de l’agriculture les résultats sont beaucoup  plus décevants. Le Sénégal exporte le Café et  ce café est produit en Guinée. Il y a un énorme travail à faire ici.

Qu’est-ce que le CNP-Guinée  compte faire  pour non seulement sur la relance des activités post Ebola et  sur la viabilité de l’organisation ?

Notre organisation est viable. Vous savez, le CNP-Guinée est différent des autres patronats Guinéens, le CNP-Guinée existe depuis 1982. C’est la première organisation patronale après l’indépendance. C’est une organisation qui s’est maintenue malgré tous les soubresauts qu’on a connu aussi bien politique, économique et social, elle s’est maintenue, elle a résisté aux événements. Aujourd’hui on a des petits problèmes  internes à régler avec  certains dissidents que j’appellerais comme ça.

Notre Président qui a été élu lors du dernier congrès est en voyage et rentre mercredi soir. Et le jeudi, nous avons une importante réunion à l’issue de laquelle on va préparer une assemblée générale. Des décisions fortes seront prises à cet effet. Elles seront fortes et définitives.

A part la Belgique, votre structure à des contacts avec les opérateurs des autres pays ?

Nous avons beaucoup de contacts avec beaucoup de pays. Pour le moment c’est un peu confidentiel. Il y a beaucoup de pays avec lesquels on a tissé des relations avec qui nous sommes en train de préparer des grands accords. Ce sont des gens qui sont prêts à mettre des milliards de dollars d’investissement dans le pays. On prépare une grosse mission qui aura lieu bientôt. Nous sommes en train de travailler à pleine échelle, car  vous savez le gros problème de la Guinée c’est l’emploi jeune. Il y a 65% de jeunes en Guinée et il y a énormément de  chômeurs. Malgré les chiffres qu’on annonce qu’il y aura une forte croissance  post Ebola, tout ce  qu’on donne comme donnée économique ne reflète pas la réalité sur le terrain. Ce qui intéresse la population c’est d’abord la cherté de  vie puisque la monnaie n’a plus de valeur aujourd’hui. Ce qui intéresse la population, c’est de trouver du travail surtout pour les jeunes qui sortent des universités. Ce qui intéresse la population c’est de vivre décemment puisque vous avez vu l’état des routes, des maisons et il y a un manque de tout. Donc, il faut que le secteur privé se substitue à l’Etat parce le secteur public n’est plus en mesure de financer le développement du pays au contraire il n’arrive même pas à payer leur charge. Il faut que le secteur privé se débrouille maintenant  pour prendre quelque chose en main et imposé cela au secteur public. Le secteur privé doit se substituer à l’Etat dans beaucoup de domaines pour pouvoir améliorer les conditions de vie de la population.

Nous constatons que le CNP-Guinée est préoccupé de la relance de l’économie post-Ebola. Avez-vous un appel aux autres structures patronales et à l’Etat Guinéen ?

L’appel que j’ai pour les autres structures, c’est de dire que l’union fait la force. Il faut qu’on se rassemble. Bien sur qu’il y a eu des structures qui ont été mise en place, ces structures là sont parallèles dirais-je. Il faut que le patronat Guinéen(les patrons Guinéens) comprenne qu’on doit s’unir, se rassembler car nous sommes la plus ancienne structure.

On est la seule structure Guinéenne reconnue par les instances internationales. Donc nous avons un poids qu’eux ne pourront jamais avoir et donc il faut mieux qu’ils se fient à nous, qu’ils se réunissent et loin de se soumettre, parce qu’on ne cherche pas des gens qui vont se soumettre, mais venir avec nous pour renforcer la structure et faire un patronat fort qui peut discuter face à face avec l’autorité publique. Et surtout faire en sorte que nous puissions avoir du répondant. Si nous sommes unis, nous pourrons obtenir quelque chose de fort qu’un seul ne peut pas obtenir.

Entretien réalisé par Daouda Yansané

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