S’achemine t-on vers le clash entre le pouvoir exécutif, représenté par le président Alpha Condé et le pouvoir judiciaire, représenté par la justice ? Rien n’est pas sûr, du moins pour le moment.
En tout cas à en croire aux sources proches du palais Sekhoutouréah, le locataire du palais présidentiel aurait piqué lundi une colère noire quand il a appris la cassation de la cour suprême dans l’affaire du 19 juillet, rapporte à Guineelive une source bien introduite.
Selon la même source, Alpha Condé n’a rien compris de ce qui est désormais convenu d’appeler « l’attitude de la cour suprême », rassure notre source.
Plus loin, le chef de l’Etat qui aurait échangé avec le très controversé Bantama Sow sur le sujet considère désormais la justice guinéenne comme un instrument utilisé par ses opposants pour l’abattre à défaut de réussir à le chasser du pouvoir par la rue à travers des manifestations.
Alpha Condé qui aurait passé une mauvaise nuit en veut personnellement au président de la cour suprême Mamadou Syma Sylla, premier président de cette cour. Les mauvaises langues racontent déjà que c’est Mamadou Sylla Syma qui avait condamné Alpha Condé en 2001 à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteur » après son arrestation le 15 décembre 1998 au lendemain de la présidentielle du 14 décembre de la même année.
Les proches du chef de l’Etat privilégient déjà la thèse de ce qui a toujours été dit au sujet de la nomination de Mamadou Syma au poste de premier président de la cour suprême : « il n y a pas un ancien ennemi, il est toujours son ennemi ».
Le premier président de la cour suprême joue t-il le rôle de l’opposition pour affaiblir juridiquement Alpha Condé ? En tout cas, les proches du chef de l’Etat dont Bantama Sow le croient fermement.
Secret de polichinelle entre le président Alpha Condé et la cour constitutionnelle dirigée par un certain Kélèfa Sall, ce n’est plus le parfait amour.
En effet lors de l’investiture du président Alpha Condé pour un second mandat en janvier 2016, Kélèfa Sall avait lancé cette phrase sous forme de mise en garde : « Evitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance, gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes, car si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant », avait lancé le président de la Cour Constitutionnelle guinéenne.
Ousmane Cissé