Le moins que l’on puisse dire, les opposants au régime Alpha Condé, l’actuel président de la République de Guinée traversent un moment difficile. Avec l’interdiction fantaisiste du droit de manifester, bien qu’il soit constitutionnel. Pour preuve, les autorités guinéennes ont opté pour la répression des manifestants politiques.

C’est le cas du jeune, Ibrahima Kalil Keita, membre actif de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti de l’opposition du pays. Il a échappé de justesse à la mort suite aux traitements inhumains et dégradants que les forces de défense et sécurité lui ont fait subir.

Sorti pour manifester suite à l’appel des partis politiques de l’opposition le 16 août 2016, il a été pourchassé par un groupe de gendarme, avant d’être arrêté et conduit à l’escadron mobile N°2 d’Hamdallaye, dans la commune de Ratoma.

Il a subi des traitements non honorables à cet endroit avant d’être transféré à la maison centrale.

Comme la plupart des détenus politiques, nos sources ont révélé  qu’Ibrahima Kalil Keita a subi là aussi assez de traitements inhumains et dégradants par des gardes pénitentiaires.

Et, pour sauver sa tête, selon nos sources, le jeune s’est évadé dans sa cellule de détention  à la maison centrale, le plus grand centre de détention du pays, situé à Coronthie dans la commune de Kaloum.

Ce n’est pas tout. L’agent qui est accusé  d’être  le complice de l’évasion du jeune et son équipe ont été mises à sa recherche pour lui ramener à la maison centrale.

C’est ainsi selon un ami d’Ibrahima Kalil Keita qui a gardé l’anonymat, une équipe de gendarmes et policiers est passée à plusieurs reprises dans leur concession pour mettre  main  sur lui. « C’est un ami intime dans le quartier. Depuis son arrestation lors de la manifestation de l’opposition du 16 août, nous avions appris qu’il était en détention à la maison centrale de Coronthie. Quelques après, nous avions reçu la visite des gendarmes et policiers à son domicile. Ces derniers ont dit qu’ils sont à la recherche de Ibrahima Kalil Keita qu’il s’est évadé dans sa cellule de détention. Ils ont fouillé toute la maison  avant de repartir. C’est ce jour-là que nous sommes tous informés de son évasion. Depuis ces moments personne n’a ces nouvelles. Nous ne savons pas s’il est décédé suite aux tortures. », a-t-il expliqué.

Selon une information provenant de sa formation politique, le jeune Ibrahima Kalil Keita  a intégré l’UFDG le 20 novembre 2014. Vu son engagement et son dynamisme, il a été élu secrétaire chargé à l’organisation et à l’implantation du bureau de comité de base de Dabondy3. Et c’est à cause de son engagement pour le principal parti de l’opposition que le pouvoir veut finir avec lui.

A noter que ces derniers, plusieurs jeunes opposants du régime en place ont trouvé la mort dans les lieux de détention du pays suite à des traitements inhumains et dégradants dont ils ont Sibu.

Amadou Sylla