Les cadres du ministère de la justice, auxiliaires de justice et experts de l’union européenne doivent valider ce mercredi  la réflexion sur le concept de justice de proximité et  de l’avant-projet de décret relatif aux maisons de justice, à la médiation et à la conciliation. C’est dans le cadre du programme d’appui à la réforme du secteur de la justice financé par l’union européenne à hauteur de 20 millions d’euros.

Mardi déjà au lancement des travaux, Ibrahima Béavogui a, au nom du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Cheick Sakho  déclaré que les maisons de justice s’inscrivent dans le cadre d’une politique de justice de proximité qui vise à répondre à la demande de proximité, non seulement géographique, mais également humaine, c’est-à-dire, celle d’un mode de régulation centré sur la restauration du tissu social.

Aux dires de l’orateur, les maisons de justice permettent aussi une meilleure vulgarisation du droit à travers un accès plus facile à l’information juridique. Elles procéderont également à la régulation des conflits, tels que la médiation et la conciliation et contribueront à la prévention de la délinquance.

Le chef du projet du programme d’appui à la réforme du secteur de la justice à l’union européenne, Abdoulaye Ndiaye a pour sa part souligné que le droit à la justice revêt une importance capitale dans tout le système de justice. Pour qu’il soit effectif, les justiciables doivent avoir  un droit d’accès  au juge et le droit de se faire conseiller, défendre et représenter.

Ce qui n’est pas le cas en Guinée, notamment au niveau des couches vulnérables victimes de violences sexuelles, des mineurs en conflit avec la loi, victimes de faits de tortures, victimes de crimes internationaux qui sont privés de ces droits en raison des difficultés notamment financières, matérielles et psychologiques.

Pour sa part, la directrice nationale  de l’accès au droit et à la justice, Aissatou Foret Diallo a mis l’accent sur le rapprochement de la justice aux justiciables. Elle a  dénoncé les crimes, notamment la justice populaire (lynchage) qui est devenue le seul recours des citoyens face aux criminels et même face à un  fait banal.

Aissatou Foret Diallo a rassuré que ces maisons de justice seront bientôt une réalité en Guinée afin de sensibiliser et conseiller les citoyens et ce, sans frais, ni contrainte et  dans la discrétion pour éviter des coûts élevés dans les procédures judiciaires.

Almamy Kalla CONTE

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