Les citoyens de Boké n’ont qu’à beau parler des problèmes d’eau et d’électricité pour expliquer les frondes à répétition dans la cité de la bauxite, les observateurs estiment que le problème est ailleurs : les citoyens de Boké ne bouffent que de la poussière et non de la bauxite qui est embarquée dans des camions pour le port de Katougma vers des cieux plus cléments et loin de la misère des Bokékas.

Conséquence, les habitants ont saccagé le siège du RPG, parti au pouvoir. A présent, c’est la chasse contre les chinois à Boké. Selon nos sources, les chinois sont déclarés persona non gratta dans le Kakandé. Ces Chinois qui ont débarqués à Bagataye  avec la bénédiction du président Alpha Condé, son fils Alpha Mohamed Condé et de Aboubacar Sampil sont considérés comme la source de tous les maux de la préfecture. A ce jour, tous les Chinois ont quitté Boké par peur de représailles.

Ce n’est pas tout car les jeunes qui sont toujours mobilisés demandent à présent le départ   non seulement des chinois,  qui ont selon eux détruis leur agriculture, polluer l’air, les fleuves, la mer, la  faune, mais aussi  et surtout le départ du préfet et du gouverneur. Les deux autorités locales sont accusées à tort ou à raison par des jeunes de demander des renforts de militaires à Conakry pour réprimer dans le sang la manifestation.

En tout état de cause, ils sont nombreux les habitants de Boké qui parlent de l’usage disproportionnée de la force par les forces de défense et de sécurité contre les militants.

Pour l’heure, le chef de l’Etat ne s’est pas exprimé sur  le sujet, encore moins le gouvernement.

Il reste maintenant à savoir si la conférence de presse du président Alpha Condé  ce samedi à 11h portera sur les 20 milliards promis par les Chinois qui exploitent  justement à outrance la bauxite de Boké où sur le cas des deux morts et des 72 blessés recensés par le service des urgences de l’hôpital de Boké.

Pourtant dans tout ça, Alpha Condé est né à Boké ville le 4 mars 1938.

Mohamed Soumah