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Le moins que l’on puisse dire, c’est que le week-end écoulé a été très chargé pour le chef de l’Etat. Rentrer à Conakry dans la nuit du jeudi à vendredi, Alpha Condé a été dans les familles mortuaires des victimes fauchées par des balles assassines. Notamment dans le quartier chaud de Cosa et dans le quartier de Dabompa en haute banlieue de Conakry pour des condoléances d’usages.

Primo : Samedi matin, cap sur le siège du RPG à Gbessia où le chef de l’Etat a déclaré être venu tout simplement parce que ça fessait longtemps, les militants ne lui ont pas vu. Mais pas que. Alpha Condé s’est occupé de la presse guinéenne, qu’il considère comme « un pouvoir » qui l’empêche de tourner en rond : « toute radio qui diffusera les déclarations du syndicalistes dissident qui est rentré dans la clandestinité sera fermée le même jour ».

Secondo : De là, le très luxueux Hôtel Noon situé à Kaloum où se tenait les 46è assisses de l’union de la presse francophone. Plus de 300 journalistes venus de 48 pays à travers le monde étaient présents. Là également, Alpha Condé n’a pas failli à la tradition de « malmener » les hommes de medias. Il a pris pour témoin, Reporters Sans frontières, le président international de l’UPF et tous les défenseurs de la liberté d’expression : « toute radio qui diffusera les déclarations du syndicalistes dissident qui est rentré dans la clandestinité sera fermée le même jour ».

Tierso : le Chef de l’Etat a convoqué une réunion au Palais Sekhoutoureya avec les responsables de centrales syndicales CNTG et USTG ainsi que les responsables des syndicats du secteur éducatif, la FSPE et le SLECG,       les propriétaires de radios privées,    les associations de parents d’élèves,  les représentants du Patronat, les ministres en charge du Travail, de la Fonction Publique et de l’Education: « L’objet de la rencontre était de faire le point de la situation et de situer les responsabilités de chacun dans le déclanchement de la grève illégale du 13 novembre 2017 qui a non seulement perturbé les cours mais également occasionné des victimes ».

Alpha Condé a condamné «  la grève illégale et les violences qui l’ont émaillée ».

On ne gouverne pas avec le cœur, disait un homme éclairé des temps moderne. Mais apparemment, le chef de l’Etat guinéen n’apprécie pas cette assertion à sa juste valeur.

Conséquence, la campagne de dénigrement lancée contre le syndicaliste Aboubacar Soumah à travers la télévision nationale, n’a pas marchée. Le mot d’ordre de grève comme voulu par Soumah et ses alliés a été suivi ce matin à la lettre. Les enseignants et élèves sont restés à la maison ce lundi matin.

Il reste maintenant à savoir si les loubards ne profiteront pas de cette situation de ni guerre, ni paix pour semer le désordre dans la cité Conakry.

Mohamed Soumah