Le gouverneur de la ville de Conakry, par ailleurs, président du conseil de ville semble être un peu embarrasser par l’ampleur de la mendicité. Avec la pauvreté qui gangrène la Guinée, les guinéens qui ont fait de la mendicité leur métier sont  de plus en plus nombreux. Conséquence, toutes les parties visibles de Conakry sont pris d’assaut par des mendiants. Parfois, même ceux qui n’ont pas d’handicap.

Dans un communiqué, le gouverneur de Conakry, « ‘constate avec regret, que malgré les efforts conjugués du gouvernement, des partenaires et du gouvernorat de Conakry, certaines places publiques et trottoirs sont à ce jour investis par des citoyennes et citoyens qui consacrent leur vie à la mendicité sous le prétexte d’un handicap physique ou d’une indigence apparente. Pire ces sites anarchiquement occupés sont devenus aujourd’hui insalubres et constituent des lieux de commission d’infractions graves telles les atteintes à la pudeur, la prostitution, la vente et la consommation de la drogue. … »

Plus loin, le communiqué indique que » l’autorité de la ville, soucieuse de cet état de fait qui terni l’image du pays à travers sa capitale, invite ces occupants illégaux à libérer immédiatement les lieux. Un délai de 48 heures leur est accordé pour l’effectivité de cette libération. Passé ce délai devant expirer vendredi 19 avril à 18 h, l’autorité de la ville se donne le droit d’utiliser les moyens légaux nécessaires pour faire libérer les lieux ».

Toutefois ce que le général Mathurin n’a pas dit, c’est le travail qui rentre dans le cadre de la responsabilité de l’Etat. En Guinée, contrairement à ce qui se passe dans les autres pays, les orphelins et personnes handicapées sont laissées pour compte. Aucune structure fiable n’est mise sur pied pour leur accueil. Pire, pas de Budget pour faire face à leur éducation et condition de vie. Et tout naturellement, les mendiants font comme ils peuvent pour avoir de quoi se mettre sous la dent et comment vivre.

Pour le dire en un mot comme en mille, la responsabilité de l’Etat reste engagée.

 

Mohamed Soumah