Un membre de l’Union des Forces Républicaines de Sydia Touré  en la personne de Amadou Touré a comparu ce lundi 29 avril 2019 au tribunal de première instance de Mafanco pour attroupement illégal.

A la barre, le militant de l’UFR a nié en bloc le délit d’attroupement qu’on lui reprochait dans cette affaire. Dans ses explications, il a dit : « le lundi 18 avril 2019, j’étais en compagnie du president de l’UFR, Sydia Touré à la radio espace FM. Lorsque nous sommes descendus, nous avions vu des jeunes arrêtés par des forces de l’ordre.  Le president m’a instruit de partir savoir ce qui se passait. Arrivée dans un commissariat non loin des lieux, j’ai demandé les jeunes le motif de leur arrestation. L’un deux m’a dit parce que nous détenons des pancartes sur lesquelles c’est écrit non à un troisième mandat. Non au referendum. C’est pour cela que nous sommes arrêtés. J’ai demandé les jeunes si le fait de détenir une pancarte sur laquelle c’est écrit non à un troisième mandat est un délit ? ».

A la suite de cette question, poursuit le prévenu, un militaire est venu me dire qu’en vertu de la loi, je suis en état d’arrestation aussi.

Répondant à la question  du parquet s’il est en relation avec ces jeunes arrêtés avec des pancartes, le prévenu a dit : « Je ne suis pas en rapport avec eux, mais je voulais savoir réellement se qui se passe ».

C’est sur ces mots que la procureure, Josephine Loly Tinkiono a demandé le renvoi de l’affaire à huitaine pour les plaidoiries et réquisition.

Les avocats de la défense dont Me Mohamed Traoré et Me Salifou Beavogui se sont opposés à cette demande de renvoi. Selon eux, les faits sont tellement  clairs et têtus dans cette affaire, le parquet aura moins de problème à requérir. « Nous demandons que les plaidoiries et réquisitions se tiennent maintenant et voir même la décision sur siège », a soutenu les avocats.

Finalement, le juge Amadou KINDY Baldé a renvoyé l’affaire au 13 mai 2019 pour les plaidoiries et réquisition.

A signaler qu’il y avait une forte mobilisation des militants de l’UFR au tribunal de Mafanco.

Alkhaly Condé pour guineelive