La falsification de la nouvelle constitution est un débat qui est d’actualité en Guinée. Nombreux sont des responsables des organisations de défense des droits de l’homme, responsables de la société civile et hommes politiques qui dénoncent  » la falsification de la nouvelle constitution » en Guinée. Ces derniers ont dénoncé des manœuvres utilisées par le pouvoir en place en falsifiant discrètement certaines dispositions.

Ce jeudi 04 juin 2020, le ministre de la justice a fait une déclaration à la presse. Selon Mohamed Lamine Fofana, cette constitution a fait l’objet de plusieurs consultations et autant d’amendements.

 » Notre rencontre de ce jour vise à vous entretenir sur le débat en cours relatif à la constitution du 22 mars 2020.

A cet égard, il y a lieu de rappeler que le texte en question a fait l’objet de plusieurs consultations et autant d’aménagements pour prendre en compte toutes les préoccupations de l’ensemble des guinéens« .

Pour le ministre guinéen de la justice, la constitution publiée au journal officiel de la République le 14 avril 2020 est applicable et opposable à tous.

« C’est suite à tout cela qu’après l’avis de la cour constitutionnelle, le projet a été soumis au référendum et adopté le 22 mars 2020 avec la proclamation de la victoire du Oui par la  CENI et confirmé par l’arrêt AE007 du 03 avril qui l’a proclamé comme étant la constitution de la République de Guinée.

En conséquence, l’adoption du texte final par le référendum met hors d’usage tous les documents qui ont contribué à son élaboration.

La promulgation du texte constitutionnel est intervenue par  le Décret D/2020/07/PRG/SGG du 6 avril 2020 et publié au journal officiel de la République du 14 avril 2020.

C’est fort de cette légitimité constitutionnelle que ce texte est applicable et opposable à tous« .

Daouda Yansané