Ce mois-ci, notre rédaction s’est intéressée à l’incidence de la quinzaine de sociétés minières sur les pratiques agricoles dans la préfecture de Boké en cette saison de grande pluie, propice à l’agriculture.

De nos investigations, il ressort que la convoitise des mines de bauxites de Boké a commencé quand Ibrahima Kassory Fofana, l’actuel Premier Ministre, était chargé du partenariat entre la Guinée et la Chine à la Présidence de la République dans le fameux contrat de 20 milliards de dollars contre les mines dans la préfecture de Boké.

Avec la multiplication des sociétés minières et le traitement que les chinois infligeaient aux travailleurs guinéens, il y avaient eu des manifestations des travailleurs pour exiger un meilleur traitement salarial des travailleurs guinéens. Ce qui avait bloqué toutes les activités dans la préfecture.

Et pour éteindre le feu, le Président Alpha Condé avait dépêché dans sa ville natale de Boké, son chargé de partenariat avec la Chine pour la gestion des 20 milliards de dollars.

Devant les travailleurs, Ibrahima Kassory Fofana avait déclaré ce qui suit : « la bauxite appartient aux chinois. Ceux qui veulent travailler doivent accepter les conditions posées par les chinois, à défaut quitter les mines, puisque les mines appartiennent aux chinois », fin de citation.

Depuis cette annonce, la course effrénée pour la recherche et la découverte des minerais de la bauxite se poursuit à un rythme accéléré dans la préfecture de Boké, au point que les chinois se dirigent maintenant vers les préfectures frontalières de Gaoual et de Télimélé pour creuser la bauxite de ce corridor minier, sans aucune autre forme de procès.

Pour le transport, en attendant la construction du chemin de fer Conakry-Kankan-Bamako-Bobodioullasso, les sociétés de transports de Amadou Damaro Camara et de Ansoumane Kaba, connu sous le nom de Kaba Guiter sont fin prêtes.  Des milliers de camions travaillent à Boké.

La bauxite et autres minerais sont embarqués dans des camions pour des ports minéraliers construits pour les besoins de la circonstance dans la préfecture de Boké.

Conséquence de cette situation, les bas-fonds, rivières et autres terres cultivables ont foutu le camp à Boké. Les travaux d’exploitation des minerais par les Chinois ont tout détruit sur leur passage. Laissant la place à la boue et la poussière, qui ne conjuguent pas forcement le même verbe que les cultures de céréales, de rente ou encore des cultures maraichères.

Bref, pour le dire en un mot comme en mille, avec 20 milliards de dollars,  les populations de Boké risquent de quitter la terre de leurs parents, faute de quoi mettre sous la dent. Pauvre Guinée.

 

Ousmane CISSE