« Le contexte, sur le plan intérieur, était marqué par des tensions et des convulsions sur fond de grèves syndicales, de manifestations politiques à répétition et une insécurité forte pesant sur la quiétude des citoyens et sur le cours normal des activités économiques. L’autorité de l’Etat était bafouée et son fonctionnement normal gravement perturbé.
 Nous avons su trouver une issue aux grèves récurrentes notamment celles des enseignants. L’esprit de responsabilité et la collaboration des partenaires sociaux ont permis à nos enfants de retrouver le chemin de l’école. Nous avons ramené la quiétude dans la cité grâce à la mise en place des dispositifs sécuritaires renforcés. Les Postes d’Appui (PA) ont contribué à rétablir l’autorité de l’Etat et mettre un frein à la vague de violences qui a souvent endeuillé tant de familles.
Je veux que ce soit très clair, la sécurité de Guinéens n’est pas négociable. Les Guinéens ont  le droit de vivre sans crainte pour leur vie ni pour leurs biens. J’en ferai toujours, je le dis bien, toujours, une priorité pour mon gouvernement….
Je sais, bien que nous nous réjouissons tous de vivre dans un  pays plus sûr qui concilie l’impératif de la liberté et le devoir de la responsabilité, des voix s’élèvent pour évoquer des restrictions des droits des citoyens, voire le recul de notre démocratie. C’est une caricature et un mauvais procès qui est fait à notre pays. C’est aussi mal connaître le parcours personnel et l’histoire politique du président Alpha Condé.
La question qui mérite d’être posée et qu’on occulte trop souvent, et qui nous interpelle tous, est la suivante: peut-on exercer des droits reconnus et des libertés fondamentales dans la défiance permanente des institutions et dans une société de violence et de désordre?
Nous voulons un pays de liberté  et un Etat de droit. Nous aspirons aussi à une société de responsabilité dans laquelle chacun connaît ses droits et ses devoirs , respecte les lois de la République, les institutions et l’ordre constitutionnel. Ici comme ailleurs, n’est-ce pas la norme et le principe, la liberté dans la responsabilité et la sécurité pour tous, est une responsabilité qui incombe à tous les Etats et tous les gouvernements du monde de même la marque de toutes les nations démocratiques…»