Où va la Guinée ? Cette question mérite bien d’être posée vu la vitesse à laquelle évoluent les choses au pays du Président Alpha Condé.

Le Ministre de la Ville et de l’Aménagement  du Territoire l’a dit et même clamé fort. Il a reçu des instructions fermes du Président Alpha Condé pour déguerpir les encombrants physiques le long des routes et trottoirs afin que le cadre de vie des citoyens soit meilleur. Plus loin, Ibrahima Kourouma a même dénommé l’opération  de déguerpissement des encombrants physiques de «  Programme Présidentiel ». Une façon pour lui d’insister sur la paternité de cette opération impopulaire.

Seulement voilà, après avoir mis à la belle étoile des milliers de personne, le Premier Ministre nous reviens pour dire que je cite «  ni lui( NDLR : Ibrahima Kassory Fofana, ni le Président Alpha Condé n’ont autorisé le Ministre de la Ville pour  aller casser les maisons des citoyens dans les quartiers ». Soit.

Les milliers de personnes qui sont à la belle étoile, n’ont que leurs yeux pour pleurer à chaude larme.

Pourtant, Ibrahima Kourouma  a été catégorique,  c’est un Programme Présidentiel.

Nous empruntons cette maxime « d’Etat néant » à l’un des farouches opposant du Président Alpha Condé. Il s’agit de Sidya Touré qui parlait d’Etat néant face à la tournure des événements en Guinée : «…  C’est de créer une situation de crise, faire en sorte que les ministres se réunissent même pas en Conseil interministériel, simplement une réunion entre ministres, avec quelqu’un qui dit voilà les problèmes auxquels notre peuple est confronté de manière tellement grave et de partout. Au moins que des décisions soient prises dans l’urgence et puissent être appliquées. Mais on a vu quoi? On n’a rien vu du tout. Voilà l’Etat néant.  Alpha veut un troisième mandat. Donc, tout le monde doit parler de cela. Quelqu’un l’a dit, si on voulait changer la Constitution, on l’aurait changée depuis. Et je pense qu’en 2011-2012 si on avait voulu changer la Constitution, on l’aurait fait. Mais c’est parce que le mandat est terminé et qu’on trouve qu’être président en Guinée, c’est trop doux. Parce qu’on ne fait rien. Il y a l’argent. Et on n’a rien à faire…»

Par rapport à la sortie de Kassory Fofana,  nous citons Nelson Mandela qui disait dans son ouvrage  » Un long chemin vers la liberté paru en 1996:  « Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».

Mohamed SOUMAH