Le moins que l’on puisse dire, c’est que le troisième mandat du Président Alpha Condé met la Guinée à dos la communauté internationale. Les tueries de ceux qui ne veulent pas d’un troisième mandat, les emprisonnements de leaders politiques, les droits de l’homme foulés au sol, la mal gouvernance, sont entre autre goutes d’eau qui auront débordé le vase…

Outre le fait que Alpha Condé ne soit pas invité au sommet de Paris sur les économies africaines face à la Covid-19, les dirigeants de son régime sont aussi dans le collimateur de la communauté internationale, notamment l’union européenne.

Et tout naturellement, le gouvernement est monté au créneau pour justifier l’injustifiable.

Lisez plutôt le communiqué qui ne dit presque rien.

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT

Une liste de personnalités Guinéennes qu’un groupe de députés européens voudraient voir « sanctionner » par l’union européenne pour des faits loin d’être établis, circulent allègrement dans les médias, à des fins de propagande, certainement.  Car, la réponse du Haut Représentant de l’institution européenne auquel la « requête » a été adressée est claire et explique sa position qui, loin d’être coercitive et dogmatique, rappelle la tradition de dialogue et de concertation entre l’Europe et la Guinée.

A ce jour, la Guinée poursuit les consultations habituelles et suivies avec son partenaire Européen par les canaux diplomatiques connus de tous. Et, comme il est de règle dans les relations internationales, chaque partie respecte la souveraineté de l’autre et reste aussi à l’écoute sans le moindre préjugé pour comprendre ses préoccupations et en tenir compte dans l’analyse de toutes les situations.

Dans toutes les démocraties, chacun est libre de ses convictions, a le droit d’exprimer ses opinions et d’avoir des sympathies politiques. L’État Guinéen croit à la liberté d’expression, même, avec les excès qui l’accompagnent. Et, il ne peut assimiler les prises de positions des uns et des autres fractionnaires à un discours officiel ou aux décisions des États ou d’institutions internationales.  Un amalgame volontaire pour distraire l’opinion publique ou laisser croire à des légitimités acquises.

La Guinée, est certes ouverte au monde et coopère avec tous les États et institutions internationales, mais demeure jalouse de son indépendance, chèrement acquise, et revendique comme tous les peuples du monde son droit à l’auto-détermination, à choisir son chemin et à décider librement de son destin.

L’État Guinéen, comme tous les États du monde, est engagé à défendre ses institutions, sa sécurité intérieure et extérieure dans le respect des libertés publiques et des Droits démocratiques.  Une mission régalienne confrontée à de nombreuses tentatives et velléités de remettre en cause l’ordre constitutionnel et des visées de changements inconstitutionnels de régime.

Les violences déplorées au cours d’événements et de manifestations politiques en découlent et méritent d’être analysées sans passions ni stigmatisation systématique d’acteurs responsables et conséquents, érigés en bouc-émissaires parfaits pour être jeté en pâture à une opinion crédule ou de partenaires de bonne volonté.

La vérité est à ce prix, la justice aussi.

Source: Cellule de Communication du Gouvernement.