En Guinée, entre les discours et la réalité sur le terrain, il y a une distance océanique. Même si dans les discours, le « peuple » et le « patriotisme » sont au premier plan. Ce qui n’est pas forcement le cas ailleurs..

Cas guinéen

En l’espace d’un mois,  le prix des produits pétroliers a été revu à la hausse à hauteur de 22,22%.

Le maigre salaire des fonctionnaires a été imputé de 5% sans que l’Etat ne montre aux fonctionnaires les hôpitaux et les pharmacies dans les quels ils peuvent se ravitailler au cas où ils tombaient malade.

A ce niveau, même les syndicalistes qu’on dit être associés, ont déclaré qu’ils n’ont rien compris du fonctionnement du machin qui prélève 5% de salaire des fonctionnaires.

Conséquence de cette situation, les populations sont livrées aux automobilistes qui ont fixé le prix des transports urbain, différent de celui fixé par l’Etat. Et personne n’a levé le petit doigt, même pas l’Etat qui a augmenté le prix des produits pétroliers.

Cas du Sénégal

Au Sénégal, les observateurs ont noté cette semaine, la présence de l’Etat. Face aux difficultés engendrées par la pandémie liée au Coronavirus, l’Etat s’est levé pour défendre les consommateurs.

Ainsi, en rapport avec l’Union Nationale des Commerçants et Consommateurs du Sénégal, le Ministère Sénégalais du  Commerce a fixé le prix des produits de grande consommation pour soulager les populations.

Et cette fois-ci pour lier l’utile à l’agréable, le Ministre Sénégalais du Commerce est monté au créneau pour faire respecter les prix à tous les niveaux. Imposant ainsi l’autorité de l’Etat.

Au nom de l’Etat, le Ministre  du Commerce a promis de traduire devant les juridictions toute personne qui se livrerait aux surenchères dans la fixation des prix outre que ceux fixés par le gouvernement sénégalais.

Ce qui est loin du cas guinéen où les promesses et autres discours restent maitre des lieux.

Mohamed SOUMAH