Les concertations  nationales se sont poursuivies samedi entre le Président Mamady Doumbouya et les acteurs sociaux du pays.

Colonel Mamady Doumbouya a déclaré pour la circonstance que le syndicalisme et la Guinée sont indissociables. Les syndicats selon le Président du Comité National pour le Rassemblement et le Développement ont joué un   rôle de premier plan pour l’accession de la Guinée à l’indépendance nationale. Il a salué la mémoire du Dr Ibrahima Fofana, qui a trouvé la mort au combat, dit-il.

Seulement voilà,  le chef de l‘Etat a regretté la division  qui mine les centrales syndicalistes du pays, qui sont beaucoup plus enclin à défendre leurs propres intérêts que celui des travailleurs. Lenouvel Homme fort de Conakry a appelé à l’unté syndicale dans le pays et solliciter des propositions concrètes.

L’un des moments forts a été sans doute l’intervention des centrales syndicales de l’éducation.

Dans les interventions, il faut dire  que c’est le Secrétaire Général du Syndicat National de l’Education(SNE), qui a le plus émerveillé l’assistance.
Michel Pépé Balamou a laissé entendre  que la Guinée est malade de son système éducatif. Avec des chiffres en main, il a notamment déclaré : « la Guinée a un déficit de 18 mille enseignants dont 14 mille au primaire. Pendant ce temps, entre 2011 et  2019, le département en charge de l’éducation nationale a  recruté 25 mille enseignants ». Où sont-ils  passés, en réponse à cette question, le syndicaliste a répondu en ces termes :  » ils ont tous changé de département ministériel avec la complicité des Ministres au vu et au su de tout le monde ». Conséquence de cette situation, les écoles manquent cruellement d’enseignants et de table-bancs avec un déficit de 18 mille enseignants comme souligné plus haut.

A date souligne Michel Pépé Balamou « la Guinée compte 1 046 écoles hangars en ce 21è siècle et les enfants s’asseyent à même le sol»

Plus loin, Michel Pépé Balamou  affirme que « le pays compte 5 666  écoles communautaires et 11 mille enseignants volontaires  sont recrutés par les communautés  et ce sont  les pauvres parents du pays profond qui sont obligés de mettre la main à la poche  afin de payer ces enseignants communautaires».

L’autre aspect du problème, c’est que «  la Guinée compte 4.166 écoles privées dont certaines écoles privées ont pour fondateur, les dirigeants  du pays et aucun dirigeant n’a ses enfants dans les écoles du pays, mais plutôt à l’étranger ».

Pour soigner le pays,  Michel Pépé Balamou demande au chef de l’Etat de se pencher sur les problèmes du système éducatif guinéen.

Almamy Kalla CONTE

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