Après quelques jours de repos, le procès des personnes accusées dans le dossier de l’attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011 a repris ce mercredi à la cour d’appel de Conakry.
Il était question pour la cour d’écouter l’équipe médicale de l’hôpital du camp militaire Almamy Samory Touré sur certains détails concernant le commandant Alpha Oumar Diallo, alias AOB, de Jean Guilavogui et de Fatou Badiar Diallo qui avaient été admis dans ce centre hospitalier de l’armée guinéenne.
 
Pour l’occasion, colonel Jean Kéita, médecin chef du BQG, bataillon du quartier général de Conakry, spécialiste en chirurgie générale, Dr Ansoumane Sanoh, caporal chef de son état et médecin chef de l’unité de réanimation et un autre capitaine dont l’identité n’a pas été révélée mais qui appartient aussi à l’équipe médicale ont répondu présents. Ils ont été soumis au serment de la cour « de dire la vérité et rien que la vérité » dans ce qu’ils savaient du traitement  des accusés au camp.
Tout d’abord, caporal chef Ansoumane Sanoh qui  état  médecin chef de l’unité de réanimation qui a reçu AOB aux urgences a été appelé à la barre. Ce témoin affirme qu’il a reçuAOB aux environs de 7 h le 19 juillet 2011 à l’hôpital du camp militaire Almamy Samory Touré. Ma mission étant de sauver des vies humaines, je n’ai pas cherché à savoir qui lui avait envoyé, je me suis occupé de lui, a-t-il déclaré. Parlant de son état, il dira que le commandant AOB était dans un état grave, ensanglanté mais conscient. Ainsi, il a passé les premiers soins et  » quand j’ai vu que son cas était grave, je me suis référé à ma hiérarchie qui avait mis à ma disposition tous les moyens.  Finalement, il a été admis au bloc opératoire ».
Un  médecin  est allé chercher du sang au centre de transfusion sanguine de Donka.  Ainsi, il sera sorti du bloc opératoire après qu’il s’est réveillé et admis  au bloc des officiers de l’hôpital. Un gendarme de grade capitaine dont le témoin ignore le nom est venu pour interroger AOB. Avant d’ajouter « mais il ne s’est pas prêter à sa question ».
Ainsi, le 22 juillet, les gendarmes chargés du dossier sont venus pour interroger AOB. Son interrogatoire et sa confrontation avec Fatou  Badiar Diallo a continué les jours suivants. Toutefois, le témoin, caporal chef Ansoumane Sanoh s’est abstenu de commenter les opérations d’enquêtes au motif que ce n’est pas sa spécialité. « J’étais arrêté, j’écoutais mais mon travail, c’est de sauver des vies humaines ».
Parlant de Jean Guilavogui, le témoin affirme que ce dernier avait déclaré qu’il se promenait quand il a été attaqué par des inconnus et soudain, une grenade est venue arracher sa main. Sa deuxième version à  l’hôpital du camp militaire Almamy Samory Touré était qu’il était sur les lieux de l’attaque quand on lui a jeté une grenade sur la main.
Pour toutes ces opérations, trois services avaient été mis sur pied. Il s’agissait de l’anesthésie et réanimation, la chirurgie et la traumatologie. Enfin, le témoin affirme que l’équipe médicale a bien fait son travail.
Dans les questions réponses, le parquet général et les avocats de la partie civile sont revenus sur ce qu’ils ont appelé des contrevérités développées par les avocats de la défense et des accusés eux-mêmes sur leur traitement au camp.
Comme par le passé juste après la diffusion des images, les avocats de la défense avait déclaré que les médecins ont amputé la main de Jean Guilavogui  deux fois parce que tout simplement, ce dernier n’avait pas accepté de coopérer avec ex pour reconnaître son implication dans cette affaire.
En réponse, le témoin Dr Ansoumane Sanoh, caporal chef de son état et médecin chef de l’unité de réanimation a souligné que l’hôpital  militaire du camp  Almamy Samory Tourén’est pas bien équipé. Raison pour la quelle, il avait été amputé une première fois pour des mesures conservatrices.
Mais pour les avocats de la défense, cette version ne tient pas. Il fallait tout simplement envoyer Jean Guilavogui à l’étranger pour recevoir des traitements appropriés afin qu’il ne perd pas complètement sa main.
Par ailleurs, ils ont évoque le problème de Fatou Badiar Diallo et de ses médicaments.
Suite à l’accident de circulation subie par un avocat de la défense, les audiences ont été suspendues par le président de la cour à la demande des avocats de la défense pour qu’ils se rendent au chevet de celui-ci.
Les avocats de la défense ont aussi soutenu que les médecins qui ont traité AOB sont soit mort, soit affectés arbitrairement et qu’ils ne sont plus à l’hôpital du camp militaire AlmamySamory Touré.
En réponse, le témoin affirme que le médecin qui est décédé et qui était allé cherché du sang au centre de transfusion sanguine de Donka n’a pas été tué, contrairement à ce que la défense soutien.  » il est mort d’une crise cardiaque dont il souffrait depuis le Gabon où il a fait sa formation avant de revenir au pays ». Pour le cas des autres morts ou affectés, caporal chef Ansoumane Sanoh affirme ne rien connaître.
Est-il normal qu’un malade soit interroger par une équipe d’enquêteur de la gendarmerie? En réponse, Dr Sanoh affirme qu’il reçois des ordres pour exécuter et n’a pas d’ordre à donner.  » C’est la hiérarchie qui donnait l’autorisation, dit-il.
 
Les débats reprendront demain avec le colonel Jean Kéita, médecin chef du BQG, bataillon du quartier général de Conakry.
 
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