L’AASEGUIM, le signe de l’Association des Anciens Stagiaires, Elèves et Etudiants Guinéens du Maroc a animé cet après midi une conférence de presse à la maison de la presse sur la relance des activités de l’association.Le président Youssouf Sampil était entouré de Lamine SOUMAH, secrétaire général, de Mamadou Saliou BAH et de Laye Mamadi Condé, tous deux membres.

Le président de l’association dira que les relations entre la Guinée et le Maroc ne datent pas d’aujourd’hui. Dans la lutte pour l’indépendance du Maroc, certains guinéens ont participé à la marche verte au Maroc, dira t-il. Et dans les années 1970, la Guinée a commencé à envoyer des étudiants guinéens dans ce pays frère.
Créer en 1981, tout étudiant venant du Maroc dévient automatiquement membre de l’association qui se fixe comme objectif de renforcer l’amitié entre les étudiants qui ont eu la chance de fréquenter des universités du royaume chérifien, promouvoir un cadre scientifique et œuvrer pour l’insertion professionnelle de leur membre en Guinée.
Pour redynamiser l’association qui était en hibernation, le bureau de l’association à Conakry organise une rencontre ce 20 juin au Bellevedère à partir de 18 heures.
Les étudiants guinéens qui sont encore sur les bancs au Maroc, sont actuellement en Guinée pour préparer la troisième édition du forum des étudiants guinéens au Maroc. Cette rencontre aura lieu du 20 au 22 juin au royaume chérifien. Le thème de ce forum portera sur la « coopération et progrès économique de la Guinée, rôle et responsabilité des acteurs’’. Pour animer les débats, les animateurs viendront à la fois de la Guinée et du Maroc.
Ledit forum, aux dires des conférenciers, est un cadre d’échange et de concertation entre étudiants, anciens étudiants et personnalités du royaume chérifien pour que la Guinée et ses potentialités mais aussi ses problèmes soient connus par les partenaires Marocains.
C’est pourquoi, le bureau de l’association à Conakry va envoyer deux personnes au Maroc pour représenter le bureau au forum des étudiants guinéens au Maroc. L’essentiel des activités s’articulent autour du social, des activités académiques, culturelles et sportives. Le tout pour faciliter et coordonner les activités et l’intégration puisque les étudiants guinéens qui viennent de l’étranger sont souvent stigmatisés par peur qu’ils ne raflent la place aux diplômés nationaux ‘’les éternels chômeurs’’.
Depuis trois ans, dira le président Youssouf Sampil, le bureau a engagé un travail de fond pour le recensement de tous les anciens stagiaires, élèves et étudiants Guinéens du Maroc. A ce jour, dira Sampil, l’association a pu recenser 5000 personnes qui sont membres. Ce, sans compter les militaires
et paramilitaires (militaires, policiers et gendarmes) qui ont bénéficié aussi des formations au Maroc à cause de leur statut particulier.
Au cours de ce forum, des étudiants Guinéens au Maroc, outre le thème principal qui s’articule autour de la Coopération et progrès économique de la Guinée, rôle et responsabilité des acteurs, il y aura également huit autres thématiques qui seront abordés.
Pour ce qui est des relations entre les universités guinéennes et marocaines, un partenariat d’échanges a été déjà établi entre l’université Hassan II de Casablanca et l’université général Lansana Conté de Sonfonia.
Par ailleurs, nombreux sont des cadres guinéens formés au Maroc qui ont servis et servent l’Etat guinéen au plus haut niveau de l’administration publique guinéenne. Ils ont été Premiers Ministres, Ministres, ambassadeurs et haut cadres.
Aujourd’hui, nombreux sont les membres de l’Association des Anciens Stagiaires, Elèves et Etudiants Guinéens du Maroc qui dispensent des cours dans des universités guinéennes parallèlement à leurs activités professionnelles. Une façon pour eux de partager leurs expériences avec les frères Guinéens.
L’autre chantier de l’association, c’est le plaidoyer auprès du gouvernement guinéen pour la revalorisation de la bourse des étudiants guinéens au Maroc. Les boursiers guinéens au Maroc ne perçoivent que 50 dollars par mois comme bourse contre 3000 dollars pour les étudiants Gabonais.

Naby Camara