Depuis le 12 février dernier, le système éducatif guinéen est paralysée par une grève déclenchée par le syndicat des enseignants libres et chercheurs de Guinée (SLECG).Apres deux semaines du lancement de cette grève, le gouvernement et syndicat ont entamé des négociations à travers l’implication des religieux et le médiateur de la République.

Le vendredi 09 mars 2018, le gouvernement a proposé au syndicat le paiement par tranche des 30% de leur point de revendication. Dans cette proposition, le gouvernement a décidé de payer les 10% au mois d’avril prochain, 10% avant la rentrée des classes et les 10% en début de l’année 2019.

Le responsable des négociations du SLECG a fait le compte-rendu de cette proposition du gouvernement aux autres syndicalistes lors d’une assemblée générale ce samedi 10 mars à Conakry. Comme un seul homme, ces syndicalistes ont décliné cette proposition du gouvernement. Ils ont tous opté pour le ‘’Non’’ en soutenant que le gouvernement guinéen ne respect jamais ses engagements.

Le syndicat est campé sur sa position et le gouvernement qui expose des dépenses de l’Etat ne manque pas de dire que la Guinée ne dispose pas actuellement des moyens pour satisfaire les revendications des syndicalistes. Et cette situation ramène beaucoup d’observateurs à dire que le système éducatif guinéen risque de plonger dans une année blanche, tout en soutenant que l’avenir des enfants est en danger.

Selon une source sûre, les syndicalistes qui estiment que le gouvernement ne donne pas des solutions concrètes menacent de se retirer des négociations.

A en croire une autre source, la banque mondiale qui est le principal bailleur de fonds pour l’éducation a aussi menacé l’Etat guinéen de trouver une solution d’ici la fin du mois de mars, au risque de se retirer de tout financement lié à cet effet.

Pour le moment, la question qui traverse les esprits est de savoir si le gouvernement et syndicat pourront sauver les écoliers guinéens d’une année blanche ? En tout cas, le dernier mot revient au président Alpha Condé et  au syndicaliste Aboubacar Soumah.

Alkhaly Condé