Ils sont nombreux les guinéens et observateurs de la vie sociale et politique guinéen qui avaient pensé qu’avec les violences et la forte mobilisation du lundi, le président Alpha Condé allait accepter de baisser l’échine pour satisfaire aux revendications sociales. Les menaces des femmes de Kaloum ne sont pas venues au bout de l’intransigeance et de la témérité du chef de l’Etat guinéen.
Les observateurs qui  misaient  alors sur le Budget de la présidence de la République qui s’élève à 408 milliards 663 millions 056 mille GNF sont donc déçus.

Dans ce budget voté à l’Assemblée nationale, il suffisait tout simplement que le président Alpha Condé renonce à 100 milliards pour satisfaire aux revendications salariales. Que néni. La réunion de crise du lundi autour du président Alpha Condé au palais a consisté tout simplement à reporter la crise espérant que le secrétaire général du syndicat des enseignants, Aboubacar Soumah allait reculer.
Pour avoir le cœur net, votre quotidien en ligne Guineelive a pu joindre le syndicaliste qualifié de « rebelle » par Alpha Condé.

A la question de savoir si la grève sera suspendue avec les violences enregistrées lundi pour permettre aux enfants de retourner à l’école, M. Soumah reste catégorique : « je l’ai dit et répéter. Nous avons renoncé à toutes les revendications. Mais les 40% indûment prélevé de nos salaires ne sont pas négociables ».

Aboubacar Soumah poursuit en se remettant cette fois-ci à la volonté de la base : « la base du syndicat des enseignants a été plutôt catégorique sur ce point. Les 40% constituent un acquis et pour reprendre le chemin des écoles, l’Etat doit payer ça aux enseignants avec effet rétroactif ou rien », tranche M.Soumah.
A la question de savoir si les négociations se poursuivaient, le Secrétaire Général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a déclaré que les négociations sont au point mort.

Aux dernières nouvelles, Aboubacar Soumah a convié que des « hommes armées sont venus  dans son quartier pour demander aux jeunes où se trouve mon domicile ».
Le Secrétaire Général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah confie que ces hommes ont finalement été pourchassés par les jeunes du quartier.
A la question de savoir où il se trouvait lui, M.Soumah a laissé entendre qu’avec des hommes armés à son domicile, le président Alpha Condé et son régime voudraient désormais avoir sa peau : « je suis dans la clandestinité », affirme le syndicaliste « rebelle ».

Mohamed Soumah