Depuis son accession au pouvoir au mois de décembre 2010, le  président Alpha Condé a promis de dédier son mandat aux jeunes et  auxfemmes, qui selon lui, peuvent être des vecteurs de changement dans son pays. Et pour matérialiser cette promesse, il a engagé à la fonction publique en 2012, cinq cent dix huit (518) jeunes dans les services des régies financières de l’administration guinéenne. Ces jeunes comme le prétendait le chef de l’Etat ont prouvé qu’ils ont du talent dans la gestion  des affaires publique dans leurs lieux d’affectation.

C’est le cas de Mansaré Famo, DAF au ministre de la pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime.

Le reporter de votre quotidien en ligne Guineelive a rencontré ce jeune DAF pour non seulement parler  de sa profession, mais aussi expliquer aux jeunes les secrets et conseils à suivre.

 Guineelive.com :Présentez-vous à nos lecteurs ?

Moi, c’est Monsieur Mansaré Famo, DAF du ministère des pêches de l’Aquaculture et de l’économie maritime

Est-ce qu’on peut connaitre votre parcours ?

Mon parcours déjà, j’ai été le premier jeune guinéen  a être chef comptable depuis 2007 au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat où j’ai fais un an neuf mois. J’ai été promu DAF au ministère des  Affaires Sociales en 2009.  J’ai été DAF au ministère de la Coopération internationale où j’ai  fais quatre ans. De là-bas, j’ai été affecté au ministère de la pêche et de l’économique maritime depuis le 1er Août 2016.

Pouvez-vous  nous dire pourquoi parmi tant de jeunes, le choix est tombé sur vous ?

Le choix déjà comme vous le savez, c’est par rapport aux mérites. Je me rappelle bien quand je fus nommé chef comptable dans un premier temps, j’avais un DAF qui était-là  du nom de Monsieur DIABY qui me donnait beaucoup de conseils. Il m’a toujours dit M. Mansaré ne vous pressez pas, vous êtes jeune, mais chercher à apprendre. Et quand vous allez apprendre le travail, ne voyez pas pour  le moment le côté argent et  c’est ce que j’ai fais. Je me suis adonné au travail, j’ai tapé à la chaîne de dépense et j’apprenais beaucoup de choses. Je n’ai pas eu le complexe, sinon je vous avoue que dans un premier temps, quand je venais d’être nommé, je n’avais pas tellement de maîtrise et je ne connaissais  pas la déontologie des finances publiques et tout ce qui s’en suit. Au début ce n’est pas du tout facile, mais j’ai suivi le conseil des grands frères qui m’ont toujours dit de ne pas voir le côté argent,  mais de chercher à comprendre le travail.

Et comme je vous le disais, c’est suite à ces conseils et efforts qu’a    l’avènement du CNDD par le biais de Capitaine Mamadou Sandé, en septembre 2009, il m’a nommé DAF au ministère des Affaires Sociales. Et je vous avoue que ça fait beaucoup de bruit. D’abord, quand j’étais chef comptable, les gens ont beaucoup parlé et raconté beaucoup de choses, pour dire voici un jeune qu’on nomme à un poste de responsabilité aussi important comme chef comptable. Ils ont fait beaucoup de bruit et du coup les gens me faisaient beaucoup de critiques. Ils disaient aussi est-ce qu’il pourra ?

Et en quelques mois déjà, les gens ont compris que le jeune s’adapte et, est en train de comprendre le niveau de responsabilité qu’on lui a confié. Ce fut la même chose quand j’ai été nommé  DAF au Ministère des  Affaires Sociales. Et j’ai été le premier jeune guinéen à être DAF, chef comptable d’abord dans un département ministériel.

Mais par la grâce de Dieu, de mes grands frères qui  sont au niveau des finances et le conseil de mes parents, j’ai pu remonter la pente. Et aujourd’hui, on ne parle plus de compétence, mais plutôt on dit les jeunes à leur tour peuvent faire  quelques choses.

Vous êtes un model de jeunes DAF  qui a fait preuve de compétence. Dites-nous quel est votre secret ?

  Dans un premier temps, le secret n’est autre que de privilégier d’abord le travail.  C’est-à-dire chercher à assumer la responsabilité qu’on a confiée à ta personne. Et mettre le travail au premier plan. Les autres aspects viennent après ça, c’était mon secret. En ce qui concerne l’attribution d’un DAF déjà comme vous l’avez sui la fois dernière avec le président de la république, c’est l’application, c’est-à-dire être en harmonie avec le contenu de la déontologie des finances publiques, respecter les textes d’application par rapport aux finances publiques.

Comme vous avez écouté le président sur le thème concernant la corruption, il arrive que dans un département par exemple, parce que moi j’ai eu la chance quand même de vivre et d’être DAF au temps du Général Lansana Conté, du CNDD et au temps d’Alpha Condé. Donc, je me rappelle très bien comment les choses se passaient par le passé, c’est ce que je disais la fois dernière. Quand j’attends les gens dirent aujourd’hui qu’il y a la corruption, je ne dirai pas qu’il n’y a pas de corruption, c’est vrai certes qu’il y a la corruption, mais ça beaucoup diminué. De  par le passé,  je me rappelle quand j’étais chef comptable, l’attribution de certains contrats de marché aux étrangers. Et automatiquement, on faisait l’engagement de 70% du montant des contrats qu’ils percevaient. Et quand vous partez sur le terrain, le taux de  réalisation était à zéro%. Mais de nos jours, avec l’arrivée du Président Alpha Condé à  la magistrature suprême de notre pays, les choses ont beaucoup évolué. Quand vous vérifiez à travers la fête tournante de l’indépendance qui se passe dans les régions administratives, les réalisations déjà effectuées dans chaque région administrative, rassurez-vous  que les financements sont effectués à 100% par le budget national de développement. Donc, je me pose la question où les gens même doivent se poser la question  où partaient les montants-là de par le passé ? C’est la question-là que les gens doivent se poser. Mais au jour d’aujourd’hui,  il faut bouger un peu pour partir  à l’intérieur du pays voir exactement qu’est ce qui se passe. Les infrastructures au niveau de Nzérékoré, de Kankan, de Boké et de Mamou surtout, les infrastructures routières et autres sont visibles. Les occidentaux font beaucoup d’annonces en termes d’aide, mais retenez que  toutes  les réalisations là depuis 7 ans, c’est le budget national de développement qui est en train de financer ces  travaux. Et c’est grâce à la  bonne politique de développement mis en par le président Alpha Condé.

Nous avions suivi, le président de la République a beaucoup confiance aux jeunes  DAF. Selon vous d’où est venue cette marque de confiance ?

J’ose le dire que le capitaine Mamadou Sandé a osé dans un premier temps nommé  un jeune  DAF  qui s’est bien comporté.  Et c’est ma modeste personne.  Donc, les gens se sont dits mais si le jeune  Famo Mansaré est là et il est en train de bien se comporter, mais  pourquoi  pas trouver d’autres jeunes qui pourront faire la même chose. Je me suis beaucoup battu dans ce sens pour qu’il ait beaucoup plus de jeunes dans le système.  Si hier on parlait de Famo  Mansaré, le seul jeune DAF dans le système, au jour d’aujourd’hui on parle des jeunes DAF dans les services de l’administration. Donc ça me réconforte déjà dans ma position et je suis vraiment content à plus d’un titre sur ce point.

On sait que vous êtes tous jeunes. Ce n’est pas facile qu’un jeune prend une responsabilité surtout face à l’argent. Qu’est-ce que vous demandez à vos amis comme conseil ?

Le conseil que je donne à mes amis jeunes 518 DAF, c’est de tout faire comme le président l’a dit la fois dernière qu’il a porté confiance en cette jeunesse,  de ne pas briser cette confiance. Ne pas donner raison aux autres pour qu’ils arrivent à dire, c’est le président  qui nous a amené dans cette merde.

Si les jeunes ne travaillent pas comme il faut, on donnera toujours raison à l’opinion nationale pour critiquer les idéaux du président. Ils finiront par lui tenir coupable en disant qu’il n’a pas eu raison  de prendre les jeunes en les nommant à des instances de prise de décision beaucoup plus élevées. Donc, le conseil que je leur donne, c’est de faire tout, de serrer la ceinture et abandonner la corruption comme l’indiquait le thème de notre conférence-débat la semaine  dernière. Je leur demande  de resserrer la ceinture, comprendre que l’avenir de la Guinée, c’est nous comme le prétend  le chef de l’Etat. Evitez la gabegie financière pour l’encourager encore à nommer beaucoup plus de jeunes dans d’autres instances de prise de décision.

Quel est votre mot de la fin ?                    

Je ne fais que remercier M. le président de la République qui a eu confiance en cette jeunesse. Et je l’encourage encore de faire beaucoup plus d’avantage à avoir confiance à cette jeunesse parce que je sais une chose, la lutte qu’il est en train de mener, c’est pour la cause de cette jeunesse. On ne peut pas comprendre maintenant, mais dans deux ans, les jeunes vont comprendre que le président est là pour la cause de cette jeunesse. La lutte qu’il est en train de mener, c’est pour la cause de cette jeunesse.

Les doyens ont compris déjà que le président est en train de partir dans la logique des jeunes. Il faut que nous les jeunes nous soyons conscients que le président Alpha Condé est là pour  mener un combat pour la cause des jeunes brillants, afin que l’avenir de ce pays retombe dans la main des jeunes à l’horizon 2030.  Mais si toutefois, les jeunes n’arrivent pas à comprendre cela, on va toujours revenir à la case de départ.

Il ne s’agit pas de dire, il faut que ça soit moi.  Au lieu de dire il faut que ça soit moi, il faut toujours chercher à comprendre, à se battre pour qu’il ait beaucoup plus de jeunes dans des instances de prises de décisions dans ce pays.

Propos recueillis par Daouda Yansané

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