Ils sont nombreux derrière les barreaux et en prison, les anciens cadres du Président Alpha Condé qui sont poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicites, blanchiment d’argent et de capitaux, corruption d’agents publics, surfacturation, abus de confiance ou encore escroquerie portant sur du numéraire.
Seulement voilà, la Justice guinéenne sous le magistère du Ministre Alphonse Charles Wright, c’est du XXL, pas plus. Depuis son lit de malade en Allemagne, il s’est opposé au Premier Ministre qui avait engagé  des négociations avec le parquet général de Conakry pour libérer Oumar Sylla et les autres dirigeants du FNDC afin de décrisper la crise. C’était dans un communiqué caustique.
A son retour au pays et en compagnie du même Premier Ministre, Bernard Goumou qu’il a combattu, il a libéré les activistes de la société civile sans aucune autre forme de procès. Ce qui avait suscité des remous au sein du barreau de Guinée, allant jusqu’à l’observation d’une journée sans audience sur toute l’étendue du territoire national. Pour protester justement contre l’immixtion du pouvoir exécutif dans le judiciaire.
Et comme cela ne suffisait pas, le même Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme parlant de l’autre revendication des Forces Vives, notamment la libération des anciens commis de l’Etat emprisonnés à la maison centrale et dont certains sont hospitalisés, Alphonse Charles Wright a déclaré: « je ne négocie pas la libération de ceux qui ont volé l’argent du contribuable guinéen ».
Il n’en fallait pas plus pour que cette prise de position du Garde des Sceaux provoque l’ire des avocats de la défense qui ont estimé à leur tour que le jugement est déjà fait, puisque le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a déjà qualifié les prévenus de « voleurs ».
Par conséquent, Me Sidiki Bérété et ses confrères ont décidé de ne plus assurer la défense de l’ancien  Président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara, de l’ancien Premier Ministre, Ibrahim Kassory Fofana, des anciens Ministres Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, Ibrahim Kourouma et autres.
Pourtant, les audiences sont programmées par le Président de la Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières, Francis Kova Zoumanigui pour juger les prévenus dont certains hospitalisés à ce jour.
Pour le  programme, Dr Mohamed Diané doit être jugé  le 29  mai, Ibrahim Kassory Fofana le 1er juin et le 5 juin pour Amadou Damaro Camara, Michel  Kamano et cie.
Il reste maintenant à savoir comment le Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright qui tire sur tout ce qui bouge va se tenir face à la nouvelle donne.
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